Comme toute société qui se respecte, les établissements de santé se doivent aussi de se focaliser sur la satisfaction de leur clientèle, notamment en ce qui concerne la qualité de leurs services. Des sondages permettent d’opérer une évaluation dans ce sens. Et c’est ce dont entreprend Odoxa, dans le cadre de ses Baromètres annuels santé 360. Celui de cette année est d’ailleurs fortement prometteur pour la France.

Les usagers des centres de santé ont une place très importante dans leur système. C'est la raison pour laquelle ils ont à cœur leur satisfaction durant leur parcours de soins. Évaluer ce critère est alors aujourd'hui une étape incontournable. C'est dans cette vision que plusieurs acteurs dans le domaine ont prêté main-forte à la société Odoxa, afin d'établir son 15ème Baromètre santé 360 durant le salon Paris Healthcare Week 2019.
Celui-ci a révélé que les Français ont une bonne image des établissements installés dans leur pays, quel que soit leur statut. Et ce, grâce notamment à la qualité des soins. Toujours est-il qu'ils semblent plus lésés par rapport à leurs voisins européens, en matière de perceptions. Certaines progressions sont, de ce fait, encore à prévoir de ce côté.
Des avis positifs provenant des patients
Interrogés par Odoxa, aidé de France Inter, du Figaro Santé et de la Chaire Santé de Sciences Po, les Français trouvent le système de santé de leur pays plus satisfaisant à comparer aux avis des usagers des établissements installés dans d'autres pays européens.
Outre la France, quatre de ses voisins ont notamment fait l'objet d'une comparaison, dont l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni dans le cadre du dernier Baromètre santé 360, pour le compte de l'Université Numérique en Santé et Sport (UNESS) et de la Nouvelle entreprise humaine en santé (Nehs).
Les résultats du sondage ont révélé que sept patients sur dix, ayant été récemment hospitalisés, ont apprécié dans l'ensemble les services du personnel médical. Si les pensionnaires des hôpitaux hexagonaux sont très à cheval sur la relation humaine durant la durée des traitements et les soins prodigués, ils peuvent se targuer d'être bien servis.
D'autant qu'ils bénéficient en sus d'un allègement de leurs dépenses grâce à la prise en charge de l'assurance maladie et de la mutuelle santé.
Sans oublier l'aptitude des professionnels à communiquer des informations pertinentes aux patients, portant par exemple sur les éventuelles conséquences de l'intervention médicale. S'ajoutant à cela, leur capacité à bien gérer la douleur des malades.
Un point important à améliorer néanmoins
La qualité des services en milieu hospitalier français plait amplement aux patients, à raison du taux de satisfaction culminant les 86%. Ce qui propulse le pays au premier rang, laissant les pays avoisinants à quelque 10 points en arrière.
Odoxa ne manque pas pour autant de faire observer, via son baromètre 2019, que certaines améliorations sont encore de mise. En effet, au cours de l'enquête, près de quatre sondés sur dix ont émis le fait que le personnel est moins à l'écoute des objectifs des malades. Il se trouve d'ailleurs que la note attribuée à ce critère ne dépasse même pas la moyenne européenne.
Le directeur des Relations publiques et médicales de Nehs, Philippe Denormandie, ne se le fait pas dire. D'après lui :
« Il y a un point central à améliorer et sur lequel nous avons collectivement une marge de progrès à faire : c'est la participation du malade à la décision médicale. C'est une question réclamée par les patients. Nous devons travailler davantage avec eux et les associer directement aux décisions et choix thérapeutiques ».
Mais il ne cache pas non plus sa joie face aux résultats du sondage :
« En tant que chirurgien, je suis content de la très bonne satisfaction des Français dans leurs rapports aux soignants. Les professionnels de santé travaillent souvent dans des conditions difficiles et malgré tout sont très investis dans leurs missions. (Il est vrai que tous les professionnels de santé manquent de temps, ce temps si précieux dans la relation que le soignant doit à son patient) ».