La pandémie du Covid-19 continue de sévir dans les quatre coins de la planète, frappant d’une quatrième vague plus dévastatrice que ses précédentes l’Europe. Pour la France, notamment, les statistiques sont des plus inquiétants, pour ne citer que les indicateurs hospitaliers tels que le nombre de patients admis qui a refranchi la barre des 10 000 depuis mi-août.

La France se trouve toujours en pleine quatrième vague du Covid-19 après plusieurs semaines de lutte

Alors que la campagne de vaccination anticovid se maintient sur sa lancée dans l'Hexagone, avec près de 40 millions de citoyens présentant un schéma vaccinal complet, la page de l'épidémie est encore loin de se tourner. Les chiffres se sont même accrus depuis le mois dernier, surtout avec l'arrivée du variant Delta sur les sols français.

Aux dernières nouvelles, ce sont 22 636 nouvelles contaminations qui ont été recensées et plus d'une dizaine de milliers de malades requérant des soins hospitaliers, dont les dépenses y afférentes sont en partie prises en charge par l'assurance maladie. Il faut dire que ce niveau n'a plus été atteint depuis le mois de juin.

L'épidémie est loin d'être vaincue

La vaccination de la population suit son cours en France dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. À l'heure actuelle, plus de la moitié des résidents ont bénéficié des doses complètes de leur vaccin anticovid. 58,5% plus précisément, à raison de 39 417 418 personnes si le ratio est de 69% pour les Français ayant reçu au moins une dose de vaccin (46 494 384 individus).


Force est pourtant d'admettre que l'épidémie est loin d'être vaincue, de nouveaux variants – plus contagieux que leurs prédécesseurs – apparaissent, entrainant avec eux de nouvelles vagues encore plus virulentes. C'est ce qu'a d'ailleurs confirmé le président Macron dans un de ses discours, le 11 août dernier :

La crise sanitaire n'est pas derrière nous. Nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec ce virus.

Pour bon nombre de spécialistes en épidémiologie, la résistance de l'épidémie s'expliquerait justement par l'émergence de nouvelles mutations. Ce qui fait, d'après l'épidémiologiste américain Larry Brilliant, que :

Nous sommes plus proches du début que de la fin [Ndlr : de la pandémie de coronavirus]. À moins que nous ne vaccinions tout le monde dans plus de 200 pays, il y aura toujours de nouvelles variantes.

Les cas confirmés par jour ont quadruplé en une semaine

Le dernier bilan COVID communiqué par les autorités sanitaires affiche 6 602 311 cas positifs au moins depuis le début de la pandémie. Le nombre de contaminations par jour s'élevait au 21 août dernier à 22 636 alors qu'il y a à peine une semaine, il était à 5 829 en 24h. Quant aux personnes décédés des suites de la maladie, Santé Public France tablait sur 112 487 au total, dont 68 morts durant les dernières 24 h, contre 97 décès en 24 h au 16 août.

Il n'est plus à redire que la 4ème vague de l'épidémie a contribué à l'intensification de la pression hospitalière dans l'Hexagone, qui s'estime actuellement à hauteur de 41,6%. De fait, le seuil des 10 000 patients en soins hospitaliers a été refranchi tout récemment : 10 463 souffrant du covid-19 hospitalisés (+805 au 21 août), dont 2 106 en réanimation contre 10 151 une semaine plus tôt (+950 en 24h) dont 1908 en soins critiques. Pour rappel, la France n'a plus enregistré les mêmes chiffres depuis le 22 juin.