Les recommandations sont notamment adressées aux parents ayant un enfant de moins de deux mois. La Société Française de Pédiatrie les invite à éviter les situations à risque. À cet âge, le nourrisson serait en effet fragile et susceptible de développer une forme grave de la maladie. Le contact avec l’entourage devrait ainsi être limité.

La France fait aujourd'hui face à une épidémie de bronchiolite qui affecterait la quasi-totalité des régions. Un phénomène qui s'est produit après une année où la maladie aurait presque disparu pour laisser place à la Covid-19. La progression de la contamination a amené les professionnels de santé à alerter la population. Les parents de jeunes enfants sont particulièrement visés face au risque qu'ils encourent.
Quelques recommandations ont ainsi été émises par la Société Française de Pédiatrie. Cela concerne la vaccination et des gestes du quotidien à adopter pour limiter les risques de contamination au virus. Il existe également des pratiques à éviter, surtout sur les nourrissons.
La kinésithérapie et les antitussifs déconseillés
Les quelques bonnes pratiques ont été transmises à travers un communiqué réalisé par la présidente de l'association. Elle recommande ainsi aux parents de :
- Suivre le calendrier vaccinal établi ;
- Réduire les contacts aux proches uniquement avant le deuxième mois ;
- Repousser l'entrée dans une vie collective, notamment à la crèche ;
- Effectuer un lavage systématique des mains avant et après chaque manipulation du bébé ;
- Éloigner le bébé de sa fratrie si l'un des enfants est affecté par une bronchiolite.
Il convient de rappeler que la Haute Autorité de Santé déconseille la kinésithérapie respiratoire depuis 2019. Les corticoïdes et les bronchodilatateurs n'auraient également aucun effet bénéfique sur les jeunes enfants. Les antitussifs sont aussi à bannir des traitements.
La présidente de la Société Française de Pédiatrie conseille des repas fractionnés pour les bébés de moins de 2 mois. À noter que l'Assurance maladie peut prendre en charge le traitement des maladies respiratoires comme la bronchiolite. La mutuelle familiale vient la compléter pour une meilleure couverture.
L'hospitalisation peut être nécessaire ou non selon le cas. Les professionnels recommandent aux parents d'aller aux urgences pour les nourrissons n'ayant pas encore deux mois. L'enfant serait susceptible de faire face à des complications à cet âge-là.
Une activité épidémique relevée dans presque toutes les régions de l'Hexagone
Il faudrait ainsi se rendre à l'hôpital dès que les premiers signes de la maladie se manifestent. Ce peut être une fièvre, de la toux ou encore une congestion nasale. Ceux-ci peuvent s'accompagner de difficultés à respirer. L'hospitalisation serait privilégiée pour les bébés afin de traiter les symptômes et surveiller leur évolution. Elle peut durer quelques heures ou se poursuivre sur plusieurs jours.
La surcharge dans les urgences ne permettrait cependant pas d'y prendre tous les patients. Pour les plus grands, les professionnels suggèrent une consultation par un pédiatre ou un médecin généraliste. Et ce, lorsque les symptômes ne sont pas graves. Le port du masque est à privilégier en cas d'infection, dès l'apparition d'un symptôme.
Il serait par ailleurs nécessaire d'éviter les grands rassemblements familiaux. Les sorties dans des endroits où le virus est particulièrement présent devraient aussi être réduites. Cela inclut les transports en commun ainsi que les grandes surfaces.
L'épidémie a déjà été constatée dans 11 régions de la France métropolitaine. Seules la Corse et la Bretagne sont épargnées, mais elles devraient bientôt faire partie de la liste des localités touchées. Les professionnels prévoient d'ailleurs une contamination plus importante pour la bronchiolite cette année.