Le nombre de décès dû au Covid-19, enregistré sur le territoire français, dépasse à ce jour le seuil de 30 000. Une statistique des plus alarmante, face à laquelle le gouvernement ne reste pas les bras croisés. Justement, les tests vont être encore renforcés, surtout grâce à l’arrêté paru dernièrement, donnant habilité à tous les professionnels et étudiants en santé pour les réaliser. De surcroit, ils sont remboursables.

Éviter une reprise des cas de coronavirus, telle est la priorité des autorités sanitaires, et soutenue vivement par les pouvoirs publics à l'heure actuelle où bon nombre de pays ont entamé leur déconfinement. C'est bien le cas de la France bien qu'il faille admettre que la maladie n'y soit pas encore totalement éradiquée.
Les mesures barrières doivent être alors maintenues, tout comme le taux de dépistage plus étendu. Force est pourtant de constater que les laboratoires sont en rupture de main-d'œuvre. Un problème que le gouvernement entend pallier, notamment en permettant à tous les corps soignants, outre les techniciens dédiés, d'effectuer des prélèvements. Qui plus est, les individus testés pourront bénéficier du remboursement intégral des frais y afférents.
Gestes barrières et dispositif de dépistage renforcés
Le mois de juillet a baissé son rideau avec quelques inquiétudes au sein de la masse quant à la résurgence de nouveaux foyers de Covid-19 en France. Des rumeurs confirmées par la DGS (Direction générale de la Santé) lorsque celle-ci a confirmé la remontée de la circulation virale le 24 juillet dernier, avec pas moins de 1 000 nouvelles contaminations par jour sur le territoire hexagonal.
Une reprise que l'État entend endiguer, notamment grâce à la distribution gratuite de masques aux ménages en situation précaire, ce, afin que chaque citoyen puisse bénéficier de cet outil de protection pour le moins basique. Selon les précisions fournies par Olivier Véran, ministre de la Santé actuellement en poste, 40 millions de cache-bouches vont être distribués.
Sept millions de Français les plus démunis vont alors pouvoir en bénéficier. Ceux-là mêmes qui jouissent actuellement de coups de pouce renforçant leur accès aux soins, tels que :
- L'aide au paiement d'une complémentaire santé ;
- L'aide médicale de l'État ;
- La complémentaire santé solidaire.
Toujours dans le même objectif, le dispositif de dépistage du pays a été par ailleurs renforcé, ne serait-ce que de citer les tests au niveau des aéroports rendus obligatoires. Un règlement appliqué surtout aux voyageurs en provenance des 16 nations catégorisées en zone rouge, s'agissant de diagnostics virologiques PCR. Durant son interview sur Europe 1, l'épidémiologiste Catherine Hill a soutenu que :
On s'est concentré sur les foyers, mais c'est une grave erreur, il faut se concentrer sur les porteurs du virus […] Il faut beaucoup plus de gens pour faire les prélèvements. Si on veut contrôler l'épidémie, il faut tester beaucoup plus largement la population.
Une habilité élargie pour les étudiants en santé et les professionnels médicaux
Il faut savoir qu'un test de dépistage du Coronavirus coûte 54 euros. Un montant qui s'ajouterait aux charges du patient. Pour autant, le Journal officiel a publié, samedi 25 juillet, un arrêté stipulant le remboursement intégral des frais y afférents par l'assurance maladie. Et ce, peu importe si l'assuré s'est présenté avec ou sans ordonnance.
Toujours est-il que les délais d'attente demeurent problématiques puisqu'ils requièrent beaucoup de patience dans de nombreuses régions. L'Île-de-France, plus particulièrement, est fortement concernée du fait d'une saturation des laboratoires - forte demande et manque de bras obligent. Le fait est que seuls les biologistes médicaux et les techniciens de laboratoire (au nombre de 40 000) sont jusqu'ici aptes à réaliser les démarches.
Une situation qui va désormais changer puisque la possibilité d'effectuer les prélèvements a été élargie grâce à l'arrêté apparu dernièrement. Ainsi, plusieurs étudiants ou professionnels à vocation médicale pourront prêter main-forte aux biologistes :
- Les infirmiers diplômés d'État ;
- Les aides-soignants ;
- Les secouristes des associations agréées de sécurité civile et titulaires d'une formation adéquate aux premiers secours ;
- Les sapeurs-pompiers et les marins-pompiers ;
- Les étudiants en odontologie, en pharmacie et en maïeutique.