Pour les femmes de 25 ans ou moins, certains moyens de contraception deviendront gratuits à compter de l’année prochaine. Les soins ou actes médicaux qui accompagnent le recours à ces dispositifs seront également pris en charge. Seront exclus des nouvelles conditions de remboursement de l’Assurance maladie les contraceptifs à destination des hommes, certaines pilules, etc.

Dès janvier prochain, la contraception sera intégralement remboursée par la Sécurité sociale pour les femmes jusqu'à 25 ans. Depuis huit ans, cette mesure était déjà appliquée aux filles âgées entre 15-18 ans. Ce qui a entraîné une diminution notable du taux passage à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) chez cette population. De manière détaillée, celui-ci est descendu à 6/1 000 en 2018, contre 9,5/1 000 six années plus tôt. Depuis août de l'an dernier, la prise en charge à 100 % a été prolongée aux moins de 15 ans. L'Exécutif avait alors dévoilé, au 31 décembre 2019, qu'annuellement, environ 1 000 filles de 12-14 ans tombent enceintes dans l'Hexagone.
Certains contraceptifs demeureront payants
Le gouvernement poursuit que 77 % de ces grossesses se terminent par un avortement. À ce sujet, la conséquence de la gratuité des contraceptifs sur l'amoindrissement des IVG n'est probablement pas aussi flagrante. Pour Christine Mauget, du Planning Familial Charente :
C'est un levier mais ne n'est pas le plus efficace car les situations des femmes qui ont recours à un IVG sont très variées. Les femmes qui ont un IVG n'ont pas forcément été confrontées à un problème de contraceptif. Il faut savoir que depuis 30 ans, le nombre des IVG pratiqués en France est quasi stable. […]D'après la militante bénévole, l'IVG constitue une issue à un souci face auquel se trouvent les femmes. Il ne s'agit nullement d'un contraceptif, souligne-t-elle.
Relativement à la gratuité des contraceptifs, annoncée le 10 septembre 2021 par le gouvernement, certaines méthodes en seront exclues. Celles-ci concernent les préservatifs féminins et les spermicides, distribués en pharmacie même en l'absence d'ordonnance émise par un médecin. Néanmoins, la détention d'une bonne complémentaire santé peut remédier à ce problème. Pour cela, en trouver une, il est conseillé de se rapprocher d'un comparateur de meilleure mutuelle santé.
Prise en charge des soins liés à la contraception
De même, l'Assurance maladie ne prendra également pas en charge :
- Les anneaux vaginaux ;
- Les capes cervicales ;
- Les patchs ;
- Les pilules de 4e et 3e génération, qui ont fait l'objet d'un déremboursement depuis huit ans.
Il en est de même pour la plupart des méthodes contraceptives dédiées aux hommes. En revanche, cet organisme paiera entièrement et en tiers payant le recours :
- À la pilule du lendemain (la contraception d'urgence hormonale) ;
- Aux diaphragmes ;
- Aux stérilets en cuivre ou hormonaux, appelés dispositifs intra-utérins ;
- Aux implants hormonaux ;
- Aux pilules de 2e et 1re génération.
De surcroît, l'Assurance maladie remboursera aussi l'ensemble des soins rattachés à la contraception :
- Une consultation annuelle avec une sage-femme ou un médecin ;
- Les actes liés à la mise en place, au remplacement ou à l'enlèvement d'un contraceptif.
Pareillement, cette prise en charge s'applique aux analyses de biologie médicale requises.