L'inflation, qui touche de nombreux secteurs de l'économie, se fait également ressentir dans le domaine de la santé. Le 16 janvier 2024, le président Emmanuel Macron a annoncé le doublement de la franchise de l'Assurance maladie sur les médicaments, passant de 50 centimes à 1 euro. Cette mesure, qui vise à réduire les dépenses de santé, suscite des débats et soulève également des questions sur d'autres aspects cruciaux du système de santé.

Hausse de la franchise sur les médicaments : une mesure controversée

Quel impact sur les consommateurs ?

Considérée par Emmanuel Macron comme un moyen de responsabiliser les citoyens face aux coûts de la vie quotidienne, cette proposition de doubler la franchise sur les médicaments a provoqué des réactions mitigées, notamment du côté des compagnies d'assurance santé.

Certains acteurs jugent cette mesure raisonnable, soulignant la nécessité de trouver des solutions pour contenir les dépenses liées à la santé. D'autres, cependant, expriment leur inquiétude quant à son impact sur les personnes atteintes de maladies chroniques nécessitant des prescriptions régulières.

Le président de la République s'est engagé à protéger les Français atteints d'affection de longue durée, notamment en maintenant un plafond annuel de 50 euros pour les franchises.


Cependant, certaines personnes plaident pour une approche plus nuancée, craignant que cela n'aggrave les difficultés financières des personnes déjà fragiles sur le plan de la santé. Cette mesure soulève la question importante de l'équité d'accès aux soins, en particulier pour les personnes atteintes de maladies graves.

De nombreuses zones d'ombre subsistent

Le discours d'Emmanuel Macron sur les finances publiques n'a pas apporté d'informations sur d'autres aspects des franchises médicales. Les interrogations sur d'éventuels changements restent donc en suspens.

Le cas des franchises sur les actes paramédicaux et les déplacements en ambulance actuellement fixées à 50 centimes et 2 euros demeurent flou. Les plafonds journaliers pour ces services, qui s'élèvent à 2 euros par jour pour les actes paramédicaux et 4 euros pour les transports sanitaires, ne sont pas non plus précisés.

Les spéculations sur un possible durcissement du dispositif, évoquées par le ministère des Finances en juin 2023, ont ajouté une couche d'incertitude.

Contactée sur les détails d'une éventuelle réforme, Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, reste injoignable, laissant la population dans l'expectative quant aux évolutions futures du système de santé.

A retenir : 
  • En 2024, Emmanuel Macron propose de doubler la franchise médicale, qui passera de 50 centimes à un euro.
  • Le Président de la République s'est engagé à protéger les personnes atteintes d'affections de longue durée en maintenant le plafond annuel de à 50 euros.
  • Cette mesure remet en question l'équité de l'accès aux soins.
  • L'absence de détails sur d'autres réformes et les spéculations sur un durcissement du dispositif ajoute une couche d'incertitude.