Le son est une source d’information exerçant une certaine stimulation au niveau du cerveau. Il est, de ce fait, prouvé scientifiquement que la détérioration ou la perte totale de l’audition accélère le déclin des capacités cognitives. D’où la nécessité de recourir à un implant auditif, dont le coût semble excessif pour bon nombre de ménages. Une problématique que le RAC zéro s’apprête à pallier.

L’indispensabilité des soins auditifs le place au cœur des préoccupations du gouvernement français

La perte auditive met la personne qui en est atteinte dans une situation de handicap. Cet état ne doit pas être négligé étant donné qu'il peut impacter négativement sur la qualité de vie du patient, sans oublier la perte assurée des stimulations psychiques qui garantit la conservation des facultés intellectuelles. Et ce, à défaut d'une prise en charge adéquate.

Or, il convient d'admettre que le traitement coûte assez cher si bien que plusieurs concernés préfèrent abandonner pour épargner leur portefeuille. C'est notamment le cas pour les Français à situation modeste. Pour remédier à cela, des mesures réformatrices ont été mises en place sans pour autant provoquer une hausse des cotisations d'assurance.

Un appareil auditif pour surmonter la surdité

Une personne atteinte de surdité n'arrive pas à capter les différents sons qui l'entourent. Or, les bruits du quotidien, qu'ils sont agréables à entendre ou pas, ont non seulement un effet stimulant sur le cerveau, mais ils contribuent en plus à maintenir une certaine qualité de vie. Comme le précise un audioprothésiste, Antoine Durouchez :

« Il y a des sons indispensables à notre bien-être, notre santé et même notre sécurité. Il y a, bien sûr, les sons associés à la compréhension de la parole qui nous permettent de converser sans gêne avec les autres ou de bien comprendre la télévision ou la radio, par exemple ».

Ainsi, les effets d'une hypoacousie ne peuvent être que négatifs, tant au niveau des capacités cognitives du patient que de son côté psychologique. De nombreux déclins sont, de ce fait, au rendez-vous, entre autres :

  • La dégénérescence cérébrale due à des maladies comme l'Alzheimer ; 
  • La baisse de l'estime de soi ; 
  • La perte d'assurance en raison d'une appréhension continuelle en termes de mécompréhension ; 
  • Le dépérissement de la vie sociale qui aboutit à l'isolement.

Un diagnostic précoce d'une perte auditive est alors de mise pour éviter ces désagréments. Aussi, faut-il consulter un spécialiste dans le domaine dès que les premiers symptômes apparaissent. La consultation pourrait amener le patient à porter une audioprothèse. Un appareil qui ne peut que lui apporter du bien, à en croire les résultats d'une enquête menée auprès de quelque 4 000 individus éparpillés dans 5 pays différents :

  • Une reprise de confiance en soi pour 86% des sondés ; 
  • Une possibilité de voyager à leur guise pour 84% ; 
  • Une amélioration de leur qualité de vie pour 83% ; 
  • Un regain d'enthousiasme dans leurs activités pour 78% ; 
  • Un renouement avec le sport pour 37%.  

Des réformes en faveur des ménages à revenus modestes

Si l'audioprothèse permet sans aucun doute de pallier les désagréments liés à la surdité, son accessibilité laisse encore à désirer en France. Les statistiques révèlent pourtant que le nombre des personnes concernées par la maladie représente plus de 10% de l'ensemble de la population. Et seuls 17% d'entre elles sont appareillées.


À savoir que la prise en charge des implants auditifs est en partie assurée par la Sécu, sous condition d'une prescription médicale. Et le Reste À Charge (RAC) zéro mis en place depuis le début de l'année, pour être définitivement en vigueur dans seize mois, veut que les dépenses afférentes aux soins auditifs, dentaires et optiques seront remboursées intégralement. Sans attendre 2021, 15 000 citoyens ont déjà bénéficié de cette réforme, avec entre autres des tarifs limités à l'achat de l'appareil (une remise de 200 euros par oreille).

Quoi qu'il en soit, les inquiétudes sont au rendez-vous quant à la hausse des primes d'assurance. Une éventualité qui trouvera néanmoins une solution dans le recours à un comparateur mutuelle. Mais la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été on ne peut plus claire sur ce sujet :

« Il n'y a aucun surcoût pour les mutuelles en 2019 et 2020 ».

Elle a également annoncé certaines modifications au niveau des aides publiques permettant d'accéder facilement à une couverture maladie additionnelle. Notamment, l'ACS (Aide à la complémentaire santé) se transformera en CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) contributive à compter de novembre prochain. Selon ses argumentations :

« Nous sommes en train de réfléchir à un changement de nom pour le dispositif afin de le rendre plus lisible, plus accessible et plus convivial ».