Le 14 mars dernier, l’hebdomadaire JDD a publié une tribune de l’Ordre national des infirmiers. Ces derniers souhaitent participer à l’inoculation des vaccins contre le SARS-Cov-2. D’après eux, ils figurent parmi les rares professionnels pouvant œuvrer pour maximiser la couverture vaccinale. À cet égard, ils affichent leur déception face au dernier avis de la Haute autorité de santé (HAS).

Les infirmiers réclament une plus grande implication dans la campagne d’immunisation anti-Covid

Au vu de la situation actuelle, les infirmiers demandent une nouvelle fois à participer à la campagne de vaccination contre le coronavirus. Ils montrent clairement leurs intentions dans une lettre signée par leur Ordre national parue le 14 mars dernier au Journal Du Dimanche. Selon cette organisation, cela permettra d'élargir la campagne y afférente pour un plus grand public. Ce qui contribuera par la suite à l'amélioration de la couverture vaccinale.

Pris en charge par certaines mutuelles santé, le vaccin est dépeint comme une «?prouesse scientifique exceptionnelle?». Selon les professionnels de santé, il constitue la meilleure solution à adopter pour endiguer la propagation de la pandémie.

Les infirmiers accusent la Haute autorité de santé d'incohérence

Selon le président de l'Ordre, Patrick Chamboredon, et celui de France Assos Santé, Gérard Raymond, le dernier avis de cet organisme s'avère incohérent. Ils critiquent d'abord l'obligation d'ordonnance émise par un médecin. D'après eux, cela constitue une entrave à la prise en charge d'un individu dépourvu de praticien traitant. Par ailleurs, ils constatent que la contradiction est d'autant plus évidente :

Vis-à-vis du rôle et des compétences des infirmiers, qui sont des acteurs reconnus de la vaccination et qui ont déjà le pouvoir de prescrire certains vaccins (notamment antigrippe).

Dans cette optique, ils évoquent les difficultés de mobilité auxquelles certains patients se trouvent confrontés. Par rapport à cela, les infirmiers sont aujourd'hui les derniers professionnels de santé à se rendre chez les malades. De plus, ceux-ci leur font confiance. La tribune conclut alors :

Ne prenons pas le risque d'exclure de la vaccination les personnes fragiles et isolées.

De nouvelles doses à partir de fin mars

Dans le même ordre d'idée, certains médecins ont lancé un appel à la vaccination dans une autre tribune. Il s'agit entre autres du chef du Pôle réanimation de Lariboisière, Bruno Mégarbane. De même pour la cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, Karine Lacombe. Dans leur lettre, les professionnels annoncent notamment qu'il ne faut pas avoir peur de s'immuniser.


Ce message est valable pour les vaccins AstraZeneca qui font actuellement polémique à cause de cas de phlébites et de thromboses. Pour les médecins, un patient non inoculé s'expose davantage à une forme grave du Covid-19 qu'à ces problèmes.

Dans ce contexte, une livraison importante de vaccins est prévue. Gérard Raymond et Patrick Chamboredon déclarent :

N'attendons pas d'être débordés pour mettre en place des mesures de santé publique impactantes pour accompagner ces livraisons sur tout le territoire.