Les personnes qui souffrent d’un Covid long sont doublement pénalisées. En effet, la multiplicité des symptômes requiert différents types de soins. En conséquence, les frais médicaux entraînent des difficultés financières. De nombreux patients réclament leur reconnaissance en « affection de longue durée », pour bénéficier d’une prise en charge de la Sécu et éviter d’avoir à avancer les dépenses.

Des difficultés pour faire face aux soins liés à un Covid long
Les patients atteints d'une forme longue du Covid-19 doivent consulter plusieurs spécialistes en même temps et suivre autant de traitements. Et pour tous ces soins, ils sont contraints d'avancer les honoraires des praticiens et le coût des médicaments, des examens (radiographies, échographies…), des séances de kiné ou de réadaptation physique, etc.
En effet, le Covid long n'entre pas encore dans la catégorie des affections de longue durée (ALD). Ce régime permet aux Français atteints de certaines pathologies chroniques (une trentaine au total) d'être exonérés du ticket modérateur. Cela signifie que l'Assurance maladie règle en avance l'intégralité des dépenses, même la part dont s'acquitte normalement la mutuelle santé.
Or, de nombreuses victimes du Covid sont dans une situation financière précaire, ayant perdu leur emploi ou se trouvant dans l'obligation de ne travailler que partiellement du fait de leur état de santé. C'est pour les accompagner que s'est créée l'association Après J20. Ses membres en viennent à lancer des cagnottes pour aider les malades qui n'ont plus les moyens de payer.
L'ajout du Covid aux ALD en question
Les malades souhaitent que le Covid long soit considéré comme une ALD. Mais certains médecins objectent qu'il ne s'agit pas d'une maladie en tant que telle et que la modification de la liste n'est pas une démarche aisée.
Ils recommandent plutôt une
Harmonisation des pratiques des médecins-conseils des caisses primaires d'assurance maladie lors de l'examen des dossiers de Covid long.
Ce dernier émettrait sa recommandation pour un droit au tiers payant ou non, en tenant compte du handicap causé par certains symptômes. Par exemple, les patients en état de fatigue extrême ou qui ont besoin de plusieurs séances de kiné hebdomadaires, et sont par conséquent dans l'incapacité de travailler, devraient être couverts à 100 % au titre d'une ALD.
En attendant, à l'initiative de la députée LREM Patricia Mirallès, l'Assemblée nationale a adopté une résolution visant à encourager les recherches concernant le Covid long. La commission des affaires sociales a en revanche rejeté la proposition de Christian Hutin, élu du Nord pour le Mouvement des citoyens, de s'inspirer du fonds créé pour les victimes de l'amiante pour mettre en place un dispositif destiné à indemniser les citoyens lourdement affectés par le coronavirus.