Obtenir un rendez-vous chez le médecin peut être difficile en raison de la surcharge de travail des professionnels de santé. Cependant, cela pourrait être moins problématique si les patients ne pratiquaient pas l’irrespectueuse habitude de ne pas honorer leur rendez-vous sans les annuler. Cela crée des pertes de temps inutiles qui pourraient être utilisées pour d’autres patients.

Lutter contre les rendez-vous médicaux non honorés

Pénalisant pour les autres patients

Il peut arriver à tout le monde de manquer un rendez-vous chez le médecin pour une raison ou une autre.

Cependant, le problème peut survenir lorsque la personne oublie de décommander le rendez-vous. Ce qui bloque inutilement un créneau qui aurait pu être utilisé pour quelqu'un d'autre.

Pire, certains patients parviennent à obtenir plusieurs créneaux, mais n'en honorent aucun tout en omettant de les annuler.

Malheureusement, cette indélicatesse est de plus en plus répandue.

À en croire les chiffres du Conseil national de l'Ordre des médecins, 6 % à 10 % des créneaux réservés sont gaspillés. Pour avoir un ordre d'idée, cela équivaut à 28 millions d'autres patients qui auraient pu être reçus si les créneaux avaient pu être réattribués.

Stop au gaspillage !

Parce que cette fâcheuse manie porte forcément préjudice à d'autres patients en attente de rendez-vous, des médecins sont aujourd'hui vent debout contre ce « fléau » et proposent des solutions pour l'endiguer.

Parmi les pistes avancées, le syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML) suggère de pénaliser financièrement les patients indélicats, c'est-à-dire qui ne respectent pas leur rendez-vous, mais ne procèdent pourtant pas à l'annulation. Cette pénalité pourrait varier de 1 à 3 euros en fonction du nombre de rendez-vous manqués.

Le syndicat a déjà une utilisation précise en tête pour la somme collectée. Si les conditions restent inchangées, celle-ci sera conséquente et sera utilisée pour lutter contre les déserts médicaux, qui sont causés par un manque d'infrastructures et de personnel soignant.

Le fait de ne pas honorer les créneaux déjà obtenus peut aussi être considéré comme un affront pour les malades qui n'ont pas pu décrocher de rendez-vous avec leur médecin, ceux qui habitent justement dans les déserts médicaux ou même ceux qui doivent renoncer aux soins parce qu'ils n'ont pas de mutuelle santé pour prendre en charge les frais médicaux.

À retenir
  • Environ 10 % des rendez-vous chez le médecin ne sont pas honorés. Ce qui se traduit par 28 millions de créneaux perdus.
  • L'Union française pour une médecine libre (UFML) souhaite faire face à cette situation en imposant des sanctions financières aux patients qui ne respectent pas leur rendez-vous.