Une étude réalisée récemment en France témoigne d’une baisse de la pratique d’activités physiques. Parallèlement, on constate une hausse de la sédentarité pendant le premier confinement. Cela concerne autant les hommes que les femmes, bien que les premiers soient les plus touchés. Ce manque d’activité aurait pourtant un impact sur la santé mentale.

Le manque d’activité physique pendant le confinement a une incidence sur la santé mentale

Toutes les activités se sont soudainement mises au ralenti avec le confinement. Chez les Français, il aurait également entrainé une baisse de la pratique d'activité physique. Ce constat a été tiré d'une étude menée auprès de 2 000 personnes, enquêtées début mai 2020.

Les résultats sont renseignés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 4 février 2021, une revue rattachée à Santé Publique France. Ils démontrent les conséquences d'une vie sédentaire sur la santé mentale des Français. Elle favoriserait les états dépressifs. À titre de rappel, les traitements psychologiques et les soins pour les troubles mentaux peuvent être pris en charge par l'assurance maladie et la mutuelle santé.

Les hommes pratiquent moins que les femmes

Pour Hélène Escalon, l'une des chercheuses ayant participé à l'étude, le manque d'activité physique explique en partie la multiplication des cas de trouble mental pendant le confinement. En effet, parmi les personnes qui avouent avoir passé une phase de dépression, nombreuses sont celles qui n'ont pas effectué 30 minutes d'activité physique par jour. C'est le cas pour 67,5 % des femmes souffrant d'un état dépressif, et 67,5 % des hommes.


Parallèlement, l'étude souligne une baisse plus importante de la pratique d'activités physiques chez les hommes. 49 % d'entre eux en auraient fait pendant moins de 30 minutes par jour pendant le confinement, alors que la proportion était de 29 % auparavant. Chez la gent féminine, elle était de 53 % en période de confinement, contre 47 % auparavant.

Pour la première fois, les hommes et les femmes auraient un niveau quasi identique en ce qui concerne l'atteinte des recommandations. En général, les hommes sont plus nombreux à les respecter.

D'après Hélène Escalon, cela pourrait s'expliquer par la nature des activités auxquelles ils s'adonnent. Ils choisissent en général celles qui se pratiquent en groupe, à l'extérieur ou dans un club. Des activités qu'ils n'ont pas pu réaliser pendant le confinement.

Les applications de coaching comme alternative

Le problème de la sédentarité se pose davantage avec le télétravail qui tend à se généraliser. L'étude menée indique que les CSP (-), les femmes qui ont peu de diplômes et en arrêt de travail et les personnes au chômage sont les plus touchés par la baisse d'activité. Elle fait également état d'une diminution plus importante des pratiques chez les catégories socioprofessionnelles supérieures.

Un tiers des personnes enquêtées resteraient assis plus de sept heures par jour. La plupart ne prennent plus le temps de se lever, alors qu'il est conseillé de le faire toutes les 30 minutes.


Par ailleurs, la baisse d'activité concernerait davantage la population urbaine. La marche serait l'activité dont la pratique a été la plus réduite en raison du confinement. D'une manière générale, la moitié des Français n'auraient pas respecté les recommandations quotidiennes, que ce soit pour les activités domestiques, le sport ou les déplacements.

Cela dit, une femme sur cinq affirme avoir fait plus d'activité physique pendant le confinement. La plupart ont adopté les applications qui proposent un coaching par vidéo.