Les sous-variants BA.4 et BA.5 se trouvent actuellement à l’origine d’une nouvelle hausse des contaminations au Covid-19 dans plusieurs pays. La biotech américaine Moderna semble toutefois avoir trouvé une solution pour freiner leur propagation. Une première expérimentation a été réalisée avec son nouveau vaccin et les résultats témoignent de son efficacité sur ces souches.

L'administration d'une nouvelle dose du vaccin contre le Covid-19 à l'automne est étudiée aujourd'hui dans certains pays. Il faudra cependant disposer d'un remède adapté aux dernières souches identifiées pour ce faire. Il s'agit à ce jour du BA.4 et du BA.5, des mutations issues du variant Omicron. Pour les laboratoires, l'enjeu est de pouvoir développer la solution attendue par tous. La première pourrait provenir du laboratoire américain Moderna qui a mis au point un nouveau vaccin de rappel. Des essais ont été effectués et les informations communiquées font part de résultats satisfaisants. La biotech attend désormais l'accord des autorités sanitaires pour le mettre à la disposition des professionnels de santé.
La production du nouveau vaccin en cours chez Moderna
L'objectif pour les autorités gouvernementales consiste aujourd'hui à disposer d'un vaccin contre les sous-variants d'Omicron. Dans l'Hexagone, 69 millions de doses ont été recensées dans les stocks fin juin 2022. Comme ses voisins, le pays s'appuie sur le laboratoire suisse Lonza pour l'approvisionnement, il sous-traite la bioproduction pour Moderna. Le conditionnement est ensuite assuré par Recipharm et Rovi, deux structures installées respectivement à Touraine et en Espagne. Des vaccins pouvant agir sur les souches qui circulent actuellement sont toutefois nécessaires.
Comme les doses précédentes, ils devraient être proposés gratuitement.
La souscription d'une mutuelle santé demeure néanmoins nécessaire pour bénéficier d'une prise en charge en cas d'infection.
La directrice de Moderna France a indiqué que la production du nouveau vaccin de rappel a déjà été lancée. La biotech travaille en parallèle sur une version qui lui permettra de s'aligner sur les exigences américaines. À ce jour, aucun laboratoire n'a fait part de résultats d'essais réalisés sur les sous-variants BA.4 et BA.5 aux États-Unis. À défaut d'un nouveau remède, les autorités américaines ont effectué leurs commandes auprès de Pfizer BioNTech. Elles souhaitent disposer d'un total de 105 millions de doses dont le coût est estimé à 3,2 milliards de dollars.
Une efficacité attestée sur les patients de 18 à 65 ans
Moderna a transmis sa demande d'autorisation aux autorités sanitaires européennes en juin 2022. L'accord de ces dernières lui donnera la possibilité de mettre son nouveau vaccin de rappel sur le marché. La biotech espère l'obtenir en septembre.
Ce nouveau remède a notamment été conçu pour le variant Omicron et les souches qui l'ont précédé. Les essais ont été réalisés sur des personnes entre 18 et 65 ans. Ces dernières ont déjà bénéficié de la première dose et des vaccins de rappel auparavant. Une évaluation a été effectuée un mois après l'injection.
Les spécialistes ont constaté une importante production d'anticorps permettant de combattre les sous-variants BA.4 et BA.5 chez les participants. Leur organisme aurait produit davantage d'anticorps avec le nouveau vaccin en comparaison de celui utilisé aujourd'hui. Le résultat est identique quel que soit l'âge du patient. Qu'ils aient déjà été contaminés par le virus ou non avant.
Pour l'instant, Moderna est l'unique laboratoire à avoir finalisé une expérimentation sur les sous-variants d'Omicron. Ces derniers circulent autant en Europe que dans les pays d'Asie actuellement. Ils ont même conduit les autorités chinoises à décider d'un nouveau confinement sur une partie de leur territoire.