Le coronavirus a muté. À ce jour, il existe trois variants redoutables provenant du Royaume-Uni, du Brésil et de l’Afrique du Sud. En France, ces nouvelles souches de l’infection perturbent les prévisions des épidémiologistes. Si le reconfinement n’est pas encore à l’ordre du jour, les élus locaux commencent à douter.

Les variants britannique, brésilien et sud-africain du coronavirus sont bien présents en France. C'est ce que démontrent les résultats des tests publiés le 10 février dernier par Santé Publique. Le taux de contamination augmente. Il en est de même pour les admissions à l'hôpital et en réanimation.
Si Emmanuel Macron préfère attendre avant de mettre en place un troisième confinement national, les épidémiologistes sont plus méfiants. Alors que les pouvoirs publics semblent avoir du mal à trouver un accord, une mutuelle santé servira de solution préventive. L'assurance permettra à son bénéficiaire d'accéder à des soins de qualité en cas d'infection avec les formes évoluées du Covid-19.
Les foyers épidémiques se multiplient dans l'Hexagone
Dans le Grand Est de la France, la Moselle risque d'être la nouvelle zone à haut risque de la pandémie. Dans la première semaine de février 2021, le département a enregistré 22 % de contaminations aux variants brésilien et sud-africain. Le taux est de 20 % pour la mutation britannique. Ces données sont issues des tests PCR effectués par le réseau de laboratoires privés Biogroup.
Le variant anglais fait plus de ravages dans les Yvelines avec 54 % de contaminés, contre 40 % à Paris. Pour y remédier, la Haute autorité de santé autorise la vaccination des personnes ayant déjà contracté la maladie. Cela, en respectant une seule dose à refaire en 6 mois. Dominique Costagliola, épidémiologiste à l'INSERM confirme :
On a un nombre de contaminations très élevé, avec beaucoup d'hospitalisations et de réanimations. On s'attend à ce que cela empire du fait de la diffusion des variants qui vont devenir dominants dans la première quinzaine de mars.
Une nouvelle vague épidémique est attendue
Parce que les établissements scolaires sont en vacances, cette période de répit a permis au gouvernement de reporter le confinement. Toutefois, la hausse constante du taux de contamination avec les nouveaux variants du Covid-19 alerte les autorités. Une récente circulaire ministérielle demande aux Agences régionales de santé (ARS) de se préparer au pire. Ainsi, une nouvelle vague épidémique est à craindre, et il vaut mieux instaurer une organisation de crise.
Pour ce qui est des effets de la vaccination, ils ne sont pas encore prouvés. Certes, le nombre d'admissions en réanimation des personnes âgées de plus de 75 ans a diminué. Mais il n'y a pas de données concrètes sur la moyenne d'âge des personnes infectées. Il est fort possible que les consultations chez les médecins libéraux aient contribué à libérer des lits dans les hôpitaux.
Il faut aussi tenir compte du nombre de reproduction R. Ce chiffre informe sur le nombre d'individus contaminés par un malade. Au début du mois de février, il était inférieur à 1. Mais pour les prochains jours, les experts du CNRS prévoient un taux de 1,4 à 1,5.