Pour renforcer la lutte contre le SARS-CoV-2, de nouvelles catégories de personnes pourront être mobilisées pour les activités de tests. Il s’agit notamment de certains sapeurs-pompiers, qui rejoignent donc les pharmaciens, déjà en première ligne sur le front sanitaire. À ce propos, les officines pourront rester ouvertes le dimanche jusqu’à fin mars prochain pour réaliser des tests et des vaccinations.

De nouveaux « effecteurs » pourront être mobilisés pour les dépistages du SARS-CoV-2

Dans le cadre des activités de dépistage du coronavirus, une mobilisation de nouveaux effecteurs pourra bientôt se produire. Un arrêté paru le 29 janvier dernier dans le Journal officiel a évoqué cette éventualité. Ainsi, les affiliés à une association reconnue de sécurité civile, entre autres, pourront tester face à une demande massive. Il en est de même pour certains sapeurs-pompiers, marins-pompiers de Marseille et sapeurs-pompiers de Paris. Néanmoins, ces personnes doivent avoir reçu au préalable une formation à l'accomplissement de cet acte. Ils doivent également être placés sous la direction d'un professionnel de santé mandaté. Ces différents groupes d'individus intègrent les nombreuses catégories pouvant déjà être sollicitées pour les dépistages.

Le nombre de tests pratiqués hebdomadairement demeure très important

À titre d'information, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers, et les opticiens sont déjà engagés dans cette tâche, tout comme :

  • Les assistants dentaires ;
  • Les aides-soignants ;
  • Les infirmiers
  • Les étudiants en biologie moléculaire ou en médecine ;
  • Les pharmaciens.

Concernant ces derniers, ils jouent également un rôle décisif dans la vaccination contre le coronavirus. Une campagne qui profite notamment aux mutuelle santé. Aux côtés des centres dédiés à cette opération, ils utilisent chaque jour des centaines de milliers de doses. Du 17 au 23 décembre dernier, les pharmacies en officine totalisaient environ six sur dix des inoculations effectuées en ville. D'après le ministère de la Santé et des Solidarités, le reste était pratiqué par des :

  • Infirmiers (13 %) ;
  • Médecins (28 %).

À l'égard des activités de dépistage, les officines demeurent également décisives. Depuis le début de l'année 2022, chaque semaine, quelques 10 millions de prélèvements ont été recensés. Parmi eux, l'on a compté une grande part d'antigéniques, généralement faits en pharmacie. Ce type de dépistage concentre environ 66 % des prélèvements dénombrés hebdomadairement depuis fin décembre 2021. Comme les laboratoires, ces professionnels sont donc fortement mobilisés.

L'ouverture des pharmacies le dimanche a été prolongée

L'arrêté sus-évoqué souligne que dans ces circonstances, la possibilité d'ouverture le dimanche pour ces professionnels sera maintenue jusqu'à fin mars prochain. En décembre dernier, le gouvernement avait décidé que ceux-ci pouvaient :

Ouvrir le dimanche en dehors de l'activité de permanence des soins pour réaliser des activités de lutte contre l'épidémie (tests et vaccination notamment).

Cette liberté devait être levée le 31 janvier dernier et avait pour objectif d'endurcir la riposte contre le variant Omicron. Pour encourager les pharmacies à demeurer ouvertes, une majoration d'honoraires de 5 euros a été créée pour l'activité de vaccination.

Aujourd'hui, ces professionnels pourront donc :

  • Distribuer des médicaments analgésiques de palier 1 ;
  • Effectuer une double vaccination contre la grippe saisonnière et le SARS-CoV-2 ;
  • Dépister et vacciner contre le coronavirus.

Une manière de les maintenir mobilisés jusqu'à ce que la situation sanitaire s'améliore. Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, espère un printemps assez satisfaisant, sans écarter la possibilité d'arrivée d'un nouveau variant.