Les impacts du Covid-19 ont été physiques mais aussi mentaux pour les 18-25 ans. Environ 50 % des Français de cette tranche d’âge ont développé des maladies visibles pendant l’épidémie du coronavirus. Pourtant, l’apparition de problèmes cutanés affecte également le psychisme des sondés. La plupart des personnes souffrant de dermatose vivent alors très mal cette situation au quotidien.

La pandémie a affecté la santé physique et le psychisme des jeunes adultes

La Société Française de Dermatologie ou SFD a récemment réalisé une enquête sur de jeunes adultes. Le sujet de cette étude porte sur les effets de la crise sanitaire quant à leur santé. Lors du sondage, 48 % d'entre eux ont confirmé la manifestation ou la recrudescence d'une maladie cutanée durant la pandémie. Les affections les plus répandues chez les participants sont l'eczéma, le psoriasis et l'acné.

Parmi les raisons évoquées à l'apparition de ces dermatoses figurent les gestes barrières ainsi que l'abus de solutions aseptisantes. En outre, les résultats de l'étude montrent que leur situation médicale impacterait le mental des participants à l'enquête.

La pandémie aggrave les affections cutanées chez les 18-25 ans

L'anxiété n'était pas l'unique facteur de mal-être chez les 18-25 ans depuis le début de la crise sanitaire. Dorian, un bénévole de l'Association Française de l'Eczéma, témoigne :

[…] le lavage de mains, le masque et le gel hydroalcoolique ont aggravé mon eczéma.

Toujours selon lui, l' arrêt des soins et de l'aide dermatologique durant le confinement a aggravé son cas. Il raconte :

Pendant le confinement, je n'ai pas vraiment pu renouveler mes médicaments et je n'ai plus eu de suivi dermatologique, ce qui a contribué à enflammer ma peau.

En effet, les divers confinements ont diminué l'accès aux soins de nombreux ménages, parents comme enfants. Ce, même si les personnes bénéficiaient d'une bonne mutuelle familiale.

Aussi, l'usage obligatoire du gel hydroalcoolique entravait le quotidien du jeune bénévole de 26 ans. En raison de sa dermatose, il ne pouvait pas s'en servir de façon régulière. Ainsi, il devait sans cesse se justifier auprès des autres pour expliquer son refus. Ce qui a lourdement affecté son image auprès des autres.

Aider les 18-25 ans à mieux vivre grâce au soutien psychologique

Pour le président de la SFD, Nicolas Dupin, un suivi dermatologique mais aussi psychologique est essentiel pour ces jeunes adultes. Ces dires sont d'ailleurs appuyés par les résultats de l'enquête initiée par la SFD. En effet, 49 % des sondés ont exprimé leur désir de recevoir une aide psychologique.

Cette investigation révèle également que les 18-25 ans recouraient davantage aux psychotropes durant la pandémie. Il s'agit ici des personnes ayant confirmé la manifestation (15 %) ou la recrudescence d'une affection cutanée. Les médicaments qui leur étaient prescrits sont notamment :

  • Des anxiolytiques ;
  • Des antidépresseurs.

Le dermatologue Nicolas Dupin prône ainsi l'utilité d'un soutien mental afin de combattre la solitude. Cette accompagnement aiderait les concernés à mieux vivre leur situation. Il incite également les médecins à écouter plus leurs malades, hormis les soins fournis.