Après le vaccin contre la grippe et le Covid-19, les pharmaciens seront bientôt habilités à administrer la quasi-totalité des vaccins. Cette avancée résulte de la nouvelle convention qui vient d’être signée le 9 mars dernier entre ces professionnels de santé et l’Assurance maladie. Par ailleurs, ils pourront également effectuer certains dépistages. Et ce, à partir du mois d’octobre prochain.

Dès octobre prochain, la population française âgée de plus de 16 ans pourra se faire vacciner chez le pharmacien. Il existe quand même des exceptions. Par ailleurs, le dépistage du cancer colorectal sera également disponible chez ce professionnel de santé. Il en est de même pour celui de la cystite aiguë pour les femmes. Ces mesures découlent du nouvel accord conclu entre les pharmaciens d'officine et l'Assurance maladie le 9 mars dernier
Cette dernière considère que le pharmacien a joué un rôle vital en matière de vaccination et de dépistage dans le cadre de la pandémie. Pour elle, il convient de le pérenniser en étendant ses missions.
Les pharmaciens répondent à un besoin
Saluée par la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) et l'USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine), la signature de la nouvelle convention répond à plusieurs objectifs. Elle vise entre autres à faciliter l'accès aux soins de santé. Cet accord apporte aussi une solution au problème de la désertification médicale dans certaines communes. En parallèle, les différents acteurs de mutuelle santé devront bien renseigner leurs adhérents sur le sujet.
Concernant le dépistage du cancer colorectal, les patients pourront donc se procurer des kits à la pharmacie. Quant au dépistage de la cystite aiguë chez les femmes, il sera également pris en charge par le pharmacien. Ce dernier pourra d'ailleurs prescrire un traitement. Cela soulagera les patientes qui sont parfois obligées d'attendre plusieurs jours avant d'obtenir un rendez-vous chez le médecin.
À ce sujet, la convention stipule que le pharmacien est autorisé à renouveler les traitements pour maladies chroniques. Notamment s'il se trouve dans les zones dépourvues de centres de santé.
Seuls deux vaccins ne sont pas autorisés
Il s'agit du vaccin contre le méningocoque B et de celui contre la rage. Pour le premier, cela s'explique par la particularité de la maladie (méningite) dont il protège. Le deuxième, quant à lui, requiert une déclaration obligatoire de la maladie.
Pour rappel, les personnes vulnérables ont déjà la possibilité de se rendre chez le pharmacien pour se faire vacciner contre la grippe. Pour cela, elles doivent simplement se munir d'un bon émis par l'Assurance maladie.
Déjà sollicités pour administrer les différents vaccins contre le Covid-19, les pharmaciens d'officine estiment que cette mission aurait pu leur être confiée depuis longtemps.
D'autant que la population française déclare être favorable à la vaccination chez ce professionnel de santé.