Une hausse de l’espérance de vie traduit une population vieillissante. Or, les personnes âgées requièrent un accompagnement adéquat. Dans cette optique, des mesures gouvernementales ont été déployées, mais ceux-ci s’avèrent encore être insuffisants. C’est pourquoi Amélie Place a développé une application mobile où les utilisateurs peuvent bénéficier de meilleurs services.

À une époque où la population française est de plus en plus vieillissante, la problématique de la santé des personnes du troisième âge revient fréquemment sur la table. D'ailleurs, l'espérance de vie devrait continuer de croitre d'ici les prochaines années. En effet, selon des experts, à l'image de Xavier Nissan, directeur de recherche à l'institut I-Stem, celle-ci devrait atteindre les 120 ans d'ici 2050, en France.
Parallèlement, l'Hexagone devrait compter d'ici là environ 20 millions de seniors, soit 8,5 millions de plus qu'en 2013, d'après les statistiques de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cette problématique de la santé est d'autant plus importante, lorsque l'on sait que les services de prévention sont peu ou pas remboursés par la mutuelle senior.
Un manque de visibilité
La médecine et les avancées dans le domaine de la santé ont permis d'augmenter l'espérance de vie de manière considérable. Mais vivre plus longtemps n'insinue pas forcément une vie pleine de santé. Amélie Place, fondatrice de Senesco Care, a souligné en ce sens que :
Les premiers problèmes de santé surviennent autour de 62 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes.
Cette dernière a ainsi développé une plateforme dénommée « Ma vie, ma santé », une application mobile d'accompagnement et d'information pour les personnes âgées. Une initiative qui a notamment pour vocation de prévenir la perte de l'autonomie.
Cependant, il est à rappeler que des mesures gouvernementales, associatives et entrepreneuriales ont déjà été mises en place pour faire face aux difficultés rencontrées par les seniors. D'ailleurs, ces initiatives se multiplient ces derniers temps. Néanmoins, le manque de visibilité constitue souvent un frein à ces projets. À Amélie Place d'expliquer :
Il y a un vrai sujet autour de l'accès à l'information de santé ; de nombreuses informations circulent, mais elles ne sont pas forcément validées ou correctement diffusées.
Elle indique que c'est l'une des raisons qui l'ont poussée à développer « Ma vie, ma santé ». Ce projet a nécessité des collaborations avec des professionnels de santé et leurs partenaires, sans oublier le comité départemental d'éducation pour la santé et les seniors eux-mêmes afin de garantir la qualité des services proposés aux utilisateurs.
Offrir une espérance de vie en bonne santé
Une fois que l'utilisateur a téléchargé l'application, il doit d'abord remplir un questionnaire, mais non obligatoire, permettant de faire l'appréciation de sa santé physique, sociale et environnementale. À partir des réponses données, un algorithme va ensuite émettre des conseils de prévention personnalisés et orienter l'utilisateur vers des organismes d'accompagnement à proximité si nécessaire. La plateforme pourra également lui proposer des produits ainsi que les services de ses partenaires.
En outre, « Ma vie, ma santé » regroupe les commerces locaux, tels que les pharmacies pouvant effectuer des livraisons à domicile, des EHPAD ou encore des diététiciens.
À savoir, la plateforme existe en deux versions : gratuite et premium. La première permet d'accéder à quelques informations relatives à la santé des seniors tandis que la seconde donne droit à des réductions chez les partenaires. La fondatrice de Senesco Care a tenu à préciser que :
La santé financière est importante, nous leur proposons un abonnement à 39 euros qui peut leur faire économiser jusqu'à 600 euros par an grâce aux réductions proposées par les partenaires.
Elle a également souligné que l'accès à la plateforme est totalement gratuit pour les institutions et les professionnels de santé, en revanche elle a indiqué que :
La seule contrepartie demandée est d'offrir une réduction sur leurs prestations aux utilisateurs de la plateforme. L'objectif est de développer d'autres fonctionnalités pour leur permettre d'accroître leur visibilité une fois que nous aurons une base d'utilisateurs assez solide.
Cette initiative d'Amélie Place n'en est encore qu'à ses prémisses. Quoi qu'il en soit, elle espère pouvoir bientôt collaborer avec des organismes publics et gouvernementaux.