En France, plus de 5% des adultes souffrent de broncho-pneumopathie. Santé publique France affirme que cette pathologie irréversible peut handicaper le patient. Arrêter de fumer permet toutefois de ralentir le développement de la maladie, sachant que la consommation abusive de tabac entraîne la mort. Quelle est actuellement la proportion de gros fumeurs ?

Selon les chiffres publiés par l'Agence nationale de santé publique, ceux qui fument quotidiennement parviennent à terminer 13 cigarettes par jour en moyenne. Mais en 2018, il a été observé que les magasins de tabacs font moins de bénéfices. Les consommateurs sont-ils davantage conscients des effets néfastes de leurs habitudes sur leur santé ?
Le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'établissement en question précise en tout cas que le tabagisme compte parmi les premiers facteurs de décès sur le territoire français. Le directeur général de l'agence, François Bourdillon ne cache pas que le niveau de consommation est encore élevé comparé aux pays frontaliers.
Une baisse du nombre de fumeurs quotidiens avec quelques inégalités sociales
La proportion de fumeurs occasionnels s'est stabilisée en 2018. Il s'agit, en effet, d'au moins 32% d'adultes ayant 75 ans au plus. Quant aux fumeurs quotidiens, leur pourcentage passe de 26,9% à 25,4% en l'espace d'un an. Cette baisse est tendancielle car elle a été observée depuis 2016, ce qui fait 1,6 million de fumeurs en moins au total.
C'est ce qu'indique le Baromètre santé 2018. Les autorités mettent ce recul sur le compte de la hausse du prix de la cigarette. À l'horizon 2020, le paquet devrait coûter jusqu'à 10 euros. De plus, l'achat de substituts nicotiniques est remboursé par la Sécurité sociale.
D'après le BEH, de flagrantes disparités existent entre les différentes catégories socioprofessionnelles.
« Les personnes les moins favorisées (chômeurs, personnes peu ou pas diplômées, revenus faibles) sont plus fréquemment fumeuses que les autres ».
75 000 décès en 2015
L'agence énonce que la baisse de la consommation de tabac n'a pas d'effet immédiat sur le taux de mortalité dans l'Hexagone. En se référant aux dernières publications officielles qui précèdent la Journée mondiale sans tabac, ce produit cause la mort de plus d'une personne sur huit en France. Au cours de l'année 2015, le tabac a tué 75 000 individus.
En l'espace de quinze ans, Santé publique France relève 2,5 fois plus de décès chez la gent féminine. Chez les hommes, en revanche, la courbe baisse considérablement, avec un recul de 11% du nombre de décès. Les spécialistes de l'assurance santé pourraient être intéressés par ces données.
Nombreuses sont les causes qui peuvent expliquer les décès liés à la consommation de tabac :
- Problème respiratoire (16,2%) ;
- Trouble cardiovasculaire (22,1%) ;
- Cancer du poumon (61,1%).