Les résidences pour personnes âgées sont actuellement face à une situation très délicate. Subissant chaque année de nombreuses pertes dues à la canicule, maintenant le risque est aggravé par l’épidémie du Coronavirus. Les décisions à prendre sont difficiles, et les personnels manquent de main-d’œuvre, sans parler des divers autres défauts de moyens. La situation est on ne peut plus critique et requiert une intervention de l’État pour l’améliorer.

Les problèmes post-épidémie pèsent lourd pour l’EHPAD

L'Établissement d'Hébergement pour personnes âgées Dépendantes (EHPAD) est, comme son nom l'indique, un institut spécialisé dans la prise en charge d'individus de troisième âge en difficulté motrice ou psychique - délaissés ou non. Il diffère des maisons de retraite classiques grâce à un système médical propre à lui ainsi qu'aux nombreux services adaptés aux concernés, à l'existence de nombreux personnels de santé à disposition, mais surtout aux outils adéquats pour prendre en charge des personnes à faible autonomie, soumises à une maladie chronique.

Cependant, comme chaque année, et décuplé par la pollution atmosphérique, l'été approche et la chaleur est telle qu'elle est devenue quasi insupportable, surtout pour ces personnes fragilisées. Sans oublier le fait que le pays est maintenant en période de déconfinement, ce qui n'empêche en rien le risque de contamination d'être encore présent.


L'établissement est maintenant en sous-effectif. D'un autre côté, les couvertures maladie, telles que la mutuelle senior, commencent aussi à être affaiblies par la crise. L'OCDE, quant à elle, blâme la France pour un manque de responsabilité envers ces citoyens qui doivent être inclus dans la politique de lancement proposée.

Des difficultés au niveau des dispositions contre l'épidémie et la canicule

L'épidémie a quasi disparu dans le pays, et les dirigeants de la résidence Ehpad ont annoncé une nouvelle réjouissante pour les familles des personnes âgées adhérentes. De nouvelles dispositions concernant les visites ont été, par ailleurs, mises sur table récemment. Mais une autre menace a contrecarré cela, car une grosse vague de bouffée de chaleur approche, notamment cet été. Ce qui constitue un facteur de risque supplémentaire pour les personnes fragiles.

La météo a annoncé il y a peu l'arrivée précoce de la canicule, une véritable menace pour l'établissement. D'autant que les médecins sont à bout de souffle. Cependant, l'ancien directeur de ces centres spécialisés et fondateur de l'entreprise Papyhappy a tenu à calmer la tension, en précisant que ces lieux ainsi que le personnel sont déjà habitués à ce genre de situation et le mieux, en cas de fortes températures, est d'adapter les locaux au contexte.

Effectivement, les nouvelles directives à suivre cette année sont particulières concernant l'utilisation des ventilateurs et climatiseurs dans les salles où plusieurs individus se rassemblent. À savoir que l'emploi de ces appareils favorise le risque de propagation du virus du fait qu'ils ne font qu'utiliser l'air contenu dans la salle pour rafraîchir.


Selon le directeur de l'Association des Directeurs au service des Personnes âgées (AD-PA), le mieux serait d'en user dans les chambres individuelles à condition que l'hôte s'assure de les éteindre avant les visites.

Un dilemme subsiste alors quant à la bonne décision à prendre. D'un côté, la recommandation pour un local est d'assurer un apport constant d'air frais. Ce, pour empêcher la création un foyer épidémique. Et d'un autre pour la canicule, c'est l'opposé exact puisqu'il faudrait aérer la chambre la nuit et la clôturer pendant la journée.

Les problèmes ne s'arrêtent pas là, car le sujet centré sur les mesures de protection, qui de par la présence de la grande bouffée de chaleur, présente des gènes, tout autant pour les personnels que pour les résidents. Les masques sont devenus trop encombrants pour ces derniers. Cependant, leur port est obligatoire pour les deux parties.

C'est, de ce fait, une obligation pour les médecins de convaincre les patients de porter un masque, ainsi que les tenues vestimentaires idéales face à la situation. De plus, l'OMS préconise une réhydratation régulière pour se protéger du virus, mais aussi pour lutter contre la chaleur. Selon même les dires de l'ex-dirigeant, en précisant que ces mesures sont nécessaires à la santé de ces personnes âgées, dont le système de régulation de la soif est déjà défectueux.

Des personnels de santé à bout de souffle

Le travail est devenu plus rude que jamais, et les personnels commencent à sentir un poids immense sur leurs épaules. Il y a deux ans de cela, ils réclamaient une amélioration de leur condition de travail, via les syndicats les représentant, accompagnés des Directeurs au service des Personnes âgées (AD-PA). À savoir, ils souhaitaient davantage de moyens favorables à leur travail qui n'est pas respecté à sa juste valeur alors qu'il est d'une importance capitale, ainsi que des aides financières pour l'amélioration des établissements.


Mais face au Covid-19, ils sont soumis à des épreuves et des heures de travail acharné, accompagnés de stress face à un risque de contamination. En plus de la cadence s'ajoutent les personnes âgées qui sont en traumatisme, car elles ont été cloitrées pendant des mois dans les locaux sans pouvoir sentir la douce chaleur de leurs proches, interdits de visite pendant le confinement.

Puis vient alourdir la balance, la chaleur intense qui va limiter les réjouissances comme le sport à l'air libre ou les sorties. Selon même le baromètre annuel du directeur de l'AD-PA, 5 000 personnes âgées succombent après le passage de la canicule et la situation actuelle pourrait causer des pertes plus massives que d'habitude.

Le renforcement du personnel disponible pour les nombreuses tâches est crucial. Or, les établissements sont en sous-effectif et la possibilité de recrutement dans l'immédiat n'est pas possible. Les responsables pointent du doigt le gouvernement. À noter que ce dernier doit inclure dans les 100 milliards d'euros, destinés à la relance économique, un plan d'aide permettant de donner un coup de pouce aux concernés. Vu les facteurs qui expliquent la gravité de la situation, notamment :

  • Les dispositions prises lors du Ségur de la santé ;
  • La menace Covid-19 ;
  • La chaleur étouffante ;
  • Les critiques de l'OCDE sur l'État par sa négligence envers le secteur.

De son côté, l'ancien dirigeant propose des idées innovantes, touchant la moralité de chacun telles que les bénévolats pour épaissir provisoirement les rangs de l'Ehpad jusqu'à la fin de cette crise économique incertaine. Toutefois, la situation de cette année apporte de nouvelles dispositions en termes de relation des résidents avec leur famille via la technologie numérique en l'absence de visite. Mais aussi, une avancée remarquable pour le domaine de la médecine dans ces établissements, notamment la télémédecine qui pourrait d'ici quelque temps faire partie intégralement de leur service dont les personnes âgées pourront en bénéficier.