La pandémie de Covid-19 a bouleversé les habitudes des Français. En matière d’accès aux soins médicaux, l’un des changements majeurs apportés par la crise sanitaire a été l’essor remarquable de la télémédecine. Encore peu connue du public avant la crise, cette pratique est aujourd’hui entrée dans les mœurs.

Le rapport des Français avec la télémédecine a changé depuis le confinement

Une solution aux déserts médicaux

La pénurie de médecins en milieu rural reste un problème majeur en France. Malgré les effectifs toujours grandissants dans les écoles de médecine, les jeunes diplômés rechignent à exercer dans les zones reculées.

Devant ce phénomène, les habitants de ces villes qualifiées de déserts médicaux n'ont pas d'autre choix que de recourir à la télémédecine. Cette pratique peu connue du grand public il y a encore quelques années s'est d'ailleurs rapidement démocratisée depuis la crise. La consultation à distance a permis aux patients de pallier les restrictions de déplacement pendant les confinements.

Et même si les mesures de distanciation sociale ont été levées et que les médecins sont désormais autorisés à recevoir les patients en cabinet, certains ont continué à privilégier la téléconsultation.

Une étude récente a permis de dresser leur profil. Ainsi, 25 % d'entre eux habitent dans une ville dépourvue de médecin généraliste. Ils sont généralement jeunes. La raison pour laquelle ils préfèrent la téléconsultation est qu'ils sont plus à l'aise avec la plateforme digitale qu'avec les visites physiques.

Pas de distinction de classes sociales

Après analyse des données fournies par Doctolib, Medadom, Livi, Teladoc, Feeli, Qare ou encore Tessan qui retracent les téléconsultations effectuées entre début août et fin novembre 2021, l'auteur de l'étude n'a pas pu démontrer une corrélation directe entre le recours à la télémédecine et la classe sociale des patients.

Par contre, il a pu être établi que 4,4 % des téléconsultants ne disposent pas de couverture sociale. Pour prêter main-forte à la complémentaire santé solidaire dont bénéficient 8 % des téléconsultants, il peut toujours s'avérer judicieux de demander un devis mutuelle et de voir s'il existe une possibilité d'être affilié à l'une d'elles (les mutuelles).