Affection particulièrement invalidante, l'endométriose concerne aujourd'hui 10 % des femmes menstruées en France. Source de grandes douleurs pour les victimes, cette maladie inflammatoire reste néanmoins largement méconnue. La dernière décennie a heureusement enregistré des progrès significatifs sur le plan de la recherche médicale.

La recherche sur l’endométriose progresse

Un diagnostic salivaire en cours de test

Le diagnostic constitue jusqu'à maintenant l'un des principaux freins au traitement de l'endométriose. En effet, les femmes subissent une errance médicale de sept ans en moyenne avant de pouvoir mettre un nom sur la maladie. Celle-ci est pourtant à la source de la moitié des cas de dysménorrhée et peut aussi entraîner l'infertilité. À titre de rappel, l'endométriose est provoquée par la prolifération anormale des fragments de la muqueuse utérine située en dehors de la poche.

Un diagnostic salivaire a récemment été testé afin de pouvoir identifier simplement cette affection gynécologique. À ce stade, « le taux de détection atteint déjà 96,2 % », a annoncé le New England Journal of Medicine Evidence plus tôt cette année. Le secteur attend désormais la validation de l'expérimentation par les autorités sanitaires en vue d'un prochain remboursement par l'Assurance Maladie et les organismes de mutuelle santé. Il ne serait alors plus nécessaire d'effectuer l'intervention chirurgicale micro-invasive appelée cœlioscopie qui actuellement est la seule à permettre un diagnostic fiable de la maladie pour les cas les plus complexes.


Des résultats de recherche pour identifier plus clairement l'endométriose

Alors que les premières documentations de l'endométriose remontent à l'Antiquité, la maladie demeure relativement peu connue. La prise de conscience du secteur médical au cours de ces dernières décennies a toutefois permis de faire progresser les recherches concernant ses causes, que l'on sait aujourd'hui multifactorielles. Aucun gène n'a été identifié pour sa transmission, mais une femme dont la mère en est victime court six fois plus de risque de développer cette maladie.

Des chercheurs ont également établi un lien entre l'endométriose et certaines affections invalidantes comme l'asthme, le mal de dos chronique et neuf autres pathologies. Il n'existe pas encore de traitement curatif ciblant spécifiquement chaque patiente. Le médecin prescrit généralement des anti-inflammatoires et parfois une hormonothérapie en fonction de la gravité constatée. Un traitement au dichloroacétate ou aux antibiotiques est en cours d'étude par les chercheurs afin de réduire les lésions et les douleurs.

A retenir
  • L'endométriose touche une femme sur 10 en âge de procréer en France.
  • Cette maladie reste largement méconnue, mais les recherches progressent.
  • Un test salivaire est en cours d'expérimentation et pourrait bientôt être validé par la HAS.
  • Des traitements alternatifs aux anti-inflammatoires et aux hormones sont à l'étude.