En décembre 2020, le prix moyen des tests PCR ou antigéniques pour l’Assurance maladie se situait à 61 euros/unité. En décembre dernier, il a chuté à 36 euros. Au cours de la même période, plus de 30 millions de dépistages ont été faits. La majorité d’entre eux a été payée par la Sécurité sociale.

Le recours massif aux tests pour le coronavirus en décembre 2021 pèse lourd pour la Sécurité sociale

Pour la Sécurité sociale, la période de janvier 2022 risque de peser à nouveau en matière de Covid-19. Durant ce mois, plus d'un million de tests devraient en moyenne être réalisés chaque jour.

Au commencement de la crise sanitaire, la France affichait beaucoup de mal à faire dépister sa population. En décembre 2021, elle a enregistré l'un des meilleurs scores en la matière sur le Vieux Continent. En témoigne le Centre européen de contrôle des maladies. Entre le 20 et le 26 décembre dernier, dévoile-t-il, 9,3 % des Français ont pratiqué un test. À titre comparatif, ce chiffre s'est élevé à 47,7 % pour les Danois, un chiffre record.

Une dépense évaluée à 1 milliard d'euros

Concernant quelques pays frontaliers de l'Hexagone, la proportion s'établit respectivement à :

  • Belgique : 2,3 % ;
  • Italie : 8,3 % ;
  • Allemagne : 1,4 %.

Ce faible niveau au-delà du Rhin s'explique par la vague largement moins forte qu'ailleurs. Un contexte que les compagnies de mutuelle familiale du pays, entre autres, ont dû remarquer.


D'après certaines sources, la France dénombre plus de 30 millions de dépistages PCR ou antigéniques accomplis en décembre 2021. Parmi eux, 28 millions ont été entièrement pris en charge sans avance de frais par l'Assurance maladie. Pour la Sécurité sociale, leur remboursement devrait entraîner, pour un seul mois, une dépense d'un milliard d'euros. Sur l'année entière, l'Exécutif avait tablé sur 6 milliards d'euros.

Toutefois, l'addition aurait pu être plus élevée si l'on dépistait durant l'année dernière avec le même rythme qu'en 2020. La question ne réside pas dans le déremboursement partiel des dispositifs, instauré depuis la deuxième quinzaine d'octobre dernier. Une mesure qui vise les non-vaccinés, donc un public restreint. En effet, les enfants et les adultes ayant déjà reçu leurs doses de sérum gardent leur remboursement total.

Deux facteurs ont limité la note

La facture a été contenue plutôt grâce à la diminution du prix unitaire moyen du test. En décembre 2021, il a baissé à 36 euros contre 25 euros de plus à la même période en 2020. Le mois dernier, un record de 9,5 millions de dépistages a déjà été observé. Ils ont engendré un débours estimé à 580 millions d'euros.

Deux paramètres favorisent la réduction. D'abord, le taux des dépistages antigéniques a augmenté. Ne requérant aucun instrument de laboratoire, ces outils se montrent largement plus abordables. Maintenant, ils concentrent 65 % de tous les tests pris en charge. Début décembre 2020, ils en constituaient moins de 50 %. Ensuite, l'Assurance maladie a réduit les honoraires attribués aux libéraux de santé qui procèdent au dépistage. Son objectif : compenser un peu la persistance et la hausse des volumes du remboursement exceptionnel.

De manière certaine, décembre 2021 se distinguait grandement des autres mois. Dès la Nativité, au moins 200 000 infections quotidiennes ont été diagnostiquées. La faute à la survenance du variant Omicron, qui s'est ajouté à Delta et sa vague. Au 30 décembre 2021, le taux de positivité des tests avoisinait les 16 % sur le plan national. Le taux d'incidence, lui, atteignait les 1 660 nouveaux malades sur 100 000 habitants.