La productivité est essentielle aux activités et à la pérennité de l’entreprise. En ce sens, les stratégies se sont multipliées afin de stimuler les salariés, mais celle de la société Yprema est très surprenante. En effet, cette enseigne impose moins d’heures de travail à leurs employés et le moins que l’on puisse dire est que les résultats sont au rendez-vous.

Réduire les heures de travail, la stratégie d’Yprema s’est avérée payante

L'épidémie du Covid-19 a mis à mal la quasi-totalité des entreprises françaises. Ces dernières accusent de lourdes pertes financières, et d'ailleurs les analystes s'attendent à une réduction de l'effectif afin d'amortir ce déficit. Une condition qui nourrit de nombreuses craintes sur le marché du travail, toutefois il est à noter que la mutuelle entreprise garantit des indemnités en cas de licenciement.

Mais les enseignes n'ont pas toutes eu recours à une autre alternative. En effet, certaines sociétés ont décidé de repenser leur manière de travailler en passant à la semaine de quatre jours. On pourrait penser que le fait que les employés passent moins de temps au bureau nuise à la productivité, mais c'est tout le contraire.

Une journée de repos supplémentaire pour booster la productivité

Malgré la reprise et la levée de l'état d'urgence sanitaire, la pandémie du coronavirus n'a pas encore été totalement éradiquée en France. Elle connait même un net rebond en ce moment. Ainsi, l'État conseille aux salariés de plébisciter autant que possible le télétravail.


Mais certaines entreprises ont eu une autre idée, celle de la semaine de quatre jours. C'est, par exemple, le cas de la société Yprema, spécialisée dans la transformation des matériaux de déconstruction en granulats. Une initiative intrigante au début, mais qui semble avoir fait ses preuves, l'assistante exploitation d'Yprema, Gaëlle Martineau, déclare même :

C'est certain, je ne reviendrai pas à la semaine de cinq jours. Avoir un jour de repos supplémentaire par semaine est très bénéfique pour le moral. Je n'ai plus l'impression de ne faire que travailler, c'est plus équilibré et motivant.

Mais moins de journées au boulot ne sont pas pour autant synonymes d'une diminution du travail effectué. L'assistante indique qu'elle passe plus de temps au bureau et qu'elle est beaucoup mieux organisée, ce qui ne serait pas forcément le cas pour une semaine de cinq jours. Elle indique à ce sujet que :

Sur cinq jours, on a peut-être tendance à traîner un peu plus.

Développer les compétences des salariés

Mais cette culture managériale d'Yprieme ne date pas d'hier, la société a instauré cette organisation en l'an 1997. Une stratégie qui s'est avérée payante, en atteste leur performance en termes de productivité. Mais pour compenser la diminution du temps de travail individuel, l'entreprise a dû mettre en place un système de binômes et trinômes à certains postes tout en favorisant les remplacements interservices. Le responsable des ressources humaines, Susana Mendes, explique cette organisation :

Nous avons recruté un poste de polycompétent sur chaque site d'exploitation afin d'assurer les remplacements. Et dans les autres services, nous fonctionnons par binômes ou trinômes, ce qui permet de développer les compétences des salariés amenés à travailler sur d'autres postes, et les oblige à mieux communiquer et partager les informations.

En outre, les employés ne sont pas cantonnés à un seul poste, mais alternent dans d'autres services, ce qui peut aussi lui éviter la routine, un facteur nuisant à la productivité selon certaines études.