Chaque année, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) mesure le reste à charge moyen pour les personnes souffrant de maladies chroniques ou de handicap. Estimé à 241 euros par patient en 2019, ce chiffre est contesté par une association, laquelle parle d’éléments notables non pris en compte lors des calculs.

Reste à charge : une association remet en cause les chiffres de la DREES

Des différences énormes

Il est important de noter que le chiffre communiqué par la DREES est une moyenne. Mais au-delà des disparités entre les différents patients, un reste à charge de 241 euros ne parait pas réaliste, quand bien même les personnes malades ou handicapées seraient affiliées à des mutuelles.

En effet, à la suite d'un sondage qu'elle a mis en place, une association a pu recueillir le témoignage de 351 personnes atteintes de maladies chroniques ou présentant un handicap. Celles-ci ont été amenées à révéler le montant du reste à charge relatif au traitement de leur maladie.

Grâce aux données récoltées, France Assos Santé a pu calculer la moyenne du RAC des personnes interrogées.


Le montant obtenu, à savoir 1 000 euros, était alors quatre fois (voire cinq fois) plus élevé que celui communiqué la DRESS.

D'où provient cet écart ?

Qu'est-ce qui fausse la donne dans le calcul de la DRESS ? France Assos avance une explication :

« De nombreuses petites charges viennent se greffer à celles liées au traitement même de la maladie. De par leur importance à priori moindre, celles-ci sont souvent négligées et ne sont donc pas incluses dans les calculs officiels ».

Pourtant, une fois additionnées, ces petites dépenses finissent par avoir de l'importance et son effet sur le budget des ménages se fait grandement ressentir. Il peut s'agir de frais de déplacement, de compléments de soins, de matériels médicaux ou encore de produits d'hygiène.

Une précarité toujours plus importante

Les personnes sujettes à des maladies chroniques font souvent face à une grande précarité dans leur vie quotidienne. C'est pourquoi l'association appelle les pouvoirs publics à rectifier le mode de calcul du reste à charge et procurer ainsi à ceux qui en ont besoin un reste à vivre plus conséquent.