Le secteur de la restauration rapide se trouve dans le collimateur des militants pour l’environnement alimentaire. D’après eux, la propagation des Fast-food serait un facteur d’accroissement de l’incidence des crises cardiaques. Aussi, faudrait-il envisager la restriction de ce type de commerce si l’on veut amoindrir cette principale cause de mortalité mondiale.

Tout le monde meurt d'un arrêt de cœur, c'est un fait. Cependant, avoir connaissance du nombre de décès imputables à des troubles cardiovasculaires est toujours alarmant. À noter qu'il s'agit même d'une des principales causes de mortalité dans le monde.
Il est pourtant possible de se prémunir de la plupart de ces pathologies, entre autres la crise cardiaque, notamment en évitant les facteurs de risques comportementaux. La mauvaise alimentation en fait partie. Il est, d'ailleurs, de notoriété publique que la menace est élevée pour les amateurs de la Junk food étant donné sa forte teneur en graisses saturées et en sel.
D'où la conclusion avancée par l'Europan Heart Journal que l'incidence de cette maladie, au sein d'une population, dépend de la proximité ou non d'un restaurant rapide.
L'accès croissant aux Fast-food, un rôle prépondérant mais ignoré
Les pathologies cardiaques représentent plus de 40% des décès à l'échelle mondiale. Si elles ne tuent plus autant de gens que le cancer, elles demeurent toutefois une source d'appréhension pour bon nombre de personnes. Or, il est possible d'amoindrir les risques en évitant les principaux facteurs, dont le tabagisme, la consommation abusive d'alcool, la sédentarité et la mauvaise alimentation.
Ces deux derniers points, qui sont de plus en plus courants aujourd'hui, sont étroitement liés. À savoir, la malbouffe se caractérise par la consommation d'aliments pauvres en valeur nutritionnelle, mais trop riches en acides gras saturés et en sel, tous nocifs pour l'organisme. D'autant qu'ils provoquent d'autres problèmes de santé, tels que les troubles métaboliques et l'obésité, dont les frais de soins sont remboursés par l'assureur santé du patient.
Encore faut-il recourir à un comparateur mutuelle pour jouir des meilleures garanties du marché.
Certes, il y a bien d'autres éléments incontrôlables qui contribuent à l'incidence de troubles cardiovasculaires, notamment l'âge, l'hyperlipidémie, l'hypertension et le diabète. Mais de nombreuses analyses se ramènent toujours à la corrélation entre la restauration rapide et les événements cardiaques.
Et il faut dire qu'aucune analyse n'a été portée jusqu'ici sur le rôle de la proximité croissance des Fast-food. Ces dernières années ont été, en effet, marquée par l'omniprésence de ce commerce tant dans les métropoles que dans les zones rurales.
Des preuves tangibles récemment présentées
Il est évident que la présence de restaurants rapides à proximité de sa résidence suscite la tentation de consommer de plats à emporter, plutôt que de dépenser du temps à faire des courses puis à cuisiner. Une étude, présentée lors de la 67ème Annual Scientific Meeting of the Cardiac Society of Australia and New Zealand, met pourtant en évidence l'influence de l'environnement alimentaire sur la santé.
Des chercheurs, menés par Tarunpreet Saluja de l'Université de Newcastle en Australie, se sont penchés sur les dossiers de 3.070 patients hospitalisés pour crise cardiaque entre 2011 et 2013. L'adresse de chaque individu, enregistrée dans la base de données, ont permis à ces scientifiques d'analyser la proximité des points de vente de Fast-food, puis de procéder à une comparaison des différentes zones avec l'incidence de la pathologie.
Il s'avère que pour chaque implantation supplémentaire, celle-ci est majorée de quatre crises cardiaques supplémentaires sur 100 000 consommateurs. Un contexte sur lequel l'auteur principal de l'étude s'est appuyé afin de tirer les sonnettes d'alarme et attirer l'attention des responsables politiques. Selon lui, en effet, la densité des établissements de restauration rapide doit être soumise à un rigoureux encadrement tandis que l'accès aux aliments frais et sains est à optimiser.