Entre 2014 et 2016, Santé publique France a prélevé des échantillons sanguins de Français âgés entre 6 et 74 ans et leur a posé des questions sur leur habitude de vie. Cette étude avait pour but d’analyser le taux d’éléments possiblement nocifs pour la santé dans l’organisme des citoyens de l’Hexagone. Les résultats viennent de tomber et ils sont préoccupants.

Santé publique France dévoile suite à une étude des taux inquiétants d’ETM dans le corps des sujets

Santé publique France s'attèle aujourd'hui à analyser l'évolution de la situation épidémiologique dans l'Hexagone, délaissant parfois certaines observations menées avant le début de la pandémie du covid-19. Mais tout au long de la crise sanitaire, des équipes de chercheurs ont continué de mener à bien certaines de ces enquêtes antérieures. C'est ainsi que les résultats d'une étude menée entre 2014 et 2016 viennent d'être dévoilés et relayés par des sites dédiés à la santé, entre autres les plateformes de comparaison aidant à trouver une couverture plus abordable ou du moins à résilier sa mutuelle.

Cette enquête visait à faire l'appréciation de l'exposition des Français à des éléments nocifs. À l'époque, des individus de 6 à 74 ans ont répondu à des questions sur leurs habitudes de vie et ont fourni des prélèvements biologiques. Le moins que l'on puisse est que les résultats affichés sont sources d'inquiétudes.

Des taux se montant entre 97 et 100 %

Les Français seraient fortement exposés à des éléments nocifs pour la santé. Chez la quasi-totalité des prélèvements biologiques analysés par les chercheurs, on retrouve des métaux lourds tels que l'arsenic, le mercure, le chrome ou encore le cadmium. Ces éléments ont été retrouvés à des taux se montant entre 97 et 100 % des prélèvements.


Un constat d'autant plus inquiétant, car il est à rappeler que cette étude concerne également des enfants de 6 ans ou plus. Les chercheurs notent toutefois que ces trois « éléments traces métalliques » ou ETM sont à des niveaux particulièrement élevés chez les adultes examinés.

Par ailleurs, la présence de ces métaux lourds dans l'organisme est à des niveaux moins élevés chez les citoyens des autres pays d'Europe et d'Amérique du Nord. Une différence qui pourrait s'expliquer par les habitudes de vie des Français.

Les recommandations de Santé publique France

La forte présence de métaux lourds dans l'organisme des enfants et adultes français est inquiétante. D'autant que ces éléments sont très nocifs pour la santé, car pouvant entrainer des troubles rénaux, des affections cardiovasculaires et même des cancers dans le pire des cas.

Pour prévenir ces maladies, Santé publique France incite les Français à modifier leur habitude de vie, notamment leur habitude alimentaire. L'agence sanitaire recommande ainsi de réduire la quantité de céréales ingérée quotidiennement, car bien que cet aliment ait un apport nutritif élevé, lorsqu'il provient d'une agriculture biologique, il contribue à augmenter le niveau de cadmium ou de cuivre dans l'organisme. Les scientifiques de Santé publique France conseillent aussi de réduire la consommation de poissons. Ils recommandent de la limiter à deux fois par semaine, tout en variant les espèces et les lieux de pêche.


Enfin, ce n'est pas nouveau, la cigarette est nocive pour la santé. Mais elle n'affecte pas seulement les poumons, puisqu'elle augmente aussi considérablement le taux de cadmium dans l'organisme. Selon Santé publique France, les fumeurs présentent un taux de cadmium 50 % plus élevé dans l'organisme que les non-fumeurs. Réduire la consommation de cigarettes permet ainsi de réduire ce taux. Il est aussi recommandé aux non-fumeurs de ne pas trop s'approcher des bouffées de cigarette, car même une simple exposition pourrait augmenter leur taux de cadmium.