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Depuis quelques mois, la base de données de SPF a fait état de plusieurs doublons en matière de cas positifs au coronavirus. Une situation constatée notamment dans les Alpes-Maritimes où un grand écart a été observé sur le taux d’incidence du 26 février 2021. Face à cela, l’agence de santé publique a fait un correctif.

Le 26 février 2021, Santé Publique France enregistrait un taux d'incidence de 622 pour 100000 habitants dans les Alpes-Maritimes. Le 20 mai dernier, l'agence avait annoncé qu'à la même date, la valeur réelle s'établissait à 486.
Elle explique que ces évolutions permettent désormais au dispositif SI-DEP d'améliorer son efficacité grâce à la constitution d'informations plus précises. La comparaison des indicateurs fournis avec le nouveau et l'ancien procédé de pseudonymisation affiche des variations proches, spécifie la SPF. Elle ajoute que les deux méthodes présentent des tendances analogues sans incidence sur la dynamique de la pandémie. De même pour son interprétation et sa surveillance.
De nombreux doublons
Par rapport à cela, SPF a en effet apporté quelques corrections sur ses données dans ses indicateurs. Dans les détails, le nombre de résultats positifs sur les tests effectués avait fait l'objet d'une surestimation de 8 %. Ce pourcentage s'élevait à approximativement 12 % pour le taux d'incidence, l'une des références les plus importantes dans le suivi de l'épidémie.
D'après les précisions données, ces écarts seraient causés par des erreurs de décompte. En effet, des dépistages rapprochés faits par des patients étaient enregistrés comme de nombreux cas. Les tests salivaires et antigéniques, en plus des variantes RT-PCR, étaient inclus dans la base de données de Santé Publique France. De ce fait, un individu est recensé autant de fois qu'il aura fait l'objet d'analyses, remboursées par la mutuelle santé ou non. À noter que celles-ci pourraient avoir été pratiquées avec des catégories de tests distincts, dans des lieux différents et de brèves périodes.
Dans ce contexte, beaucoup se sont interrogés si les confinements mis en place étaient justifiés. L'Exécutif a souligné que les taux de positivité et d'incidence n'étaient pas les seuls indicateurs observés lors de l'adoption de nouvelles restrictions.
La mise à jour durera 3 mois
L'algorithme prend en considération les renseignements personnels du patient, à savoir l'âge, le nom, etc. Mais une seule erreur lors de l'entrée des informations, même d'orthographe, peut entraîner un doublon. Dans un souci de protection des données, celles remontées après un dépistage sont pseudonymisées. En d'autres termes, un code unique remplace le prénom, nom, sexe, etc. de l'intéressé. Ce qui permet toujours de les identifier, bien qu'ils soient rendus anonymes.
À ce propos, SPF a donc procédé à un correctif le 20 mai 2021. D'ici le mois d'août ou septembre prochain, l'intégralité des bilans de l'agence sera actualisée. Une fois les doublons supprimés, le rythme de variation exposé depuis janvier 2021 connaîtra une légère transformation. À titre d'exemple, dans les Alpes-Maritimes, la pandémie a atteint un taux d'incidence inférieur à 100 en début mai. Une grande première depuis octobre 2020.