Au début du mois d’avril, beaucoup d’enfants en Grande-Bretagne ont contracté une forme nouvelle d’hépatite grave. Depuis, cette maladie s’est répandue sur le Vieux Continent et de l’autre côté de l’Atlantique. Outre-Manche, quelques spécialistes ont évoqué certaines hypothèses concernant l’origine de cette inflammation mystérieuse. Cette dernière diffère complètement des hépatites de type A à E.

Les scientifiques sont tourmentés par des cas d’hépatite inconnue chez les enfants

Dans cinq pays en Europe, des cas d'inflammation aiguë du foie (hépatite) de cause ignorée ont été détectés chez des enfants. Le 19 avril 2022, le Centre européen de surveillance et de prévention des maladies l'a annoncé dans un communiqué. Les premiers patients ont été détectés au début du mois passé en Écosse. Par la suite, les infections se sont propagées dans le reste du Royaume-Uni. Au 20 avril 2022, près de 80 patients de 22 mois à 13 ans y ont été officiellement dénombrés. Depuis le 6 avril dernier, l'Agence britannique de sécurité sanitaire a diligenté une enquête sur cette situation.

La maladie pourrait être due à un agent pathogène émergent

Sur l'origine de cette maladie, plusieurs hypothèses ont été avancées. Les experts britanniques ont, entre autres, exploré la piste de l'apparition d'un nouveau virus. Un phénomène qui engendrerait un impact sur les compagnies de mutuelle familiale. Un chercheur en pédiatrie à l'University College de Londres, Alastair Sutcliffe, pense que ce serait incroyable, tant le monde :

[…] Est encore dans un contexte pandémique dû, justement, à un nouveau virus.

D'autant plus étonnant qu'on basculerait d'un nouvel agent pathogène sans danger pour les jeunes à un germe qui semble :

  • Soit viser les enfants ;
  • Soit occasionner des formes graves exclusivement chez eux.

Cette dernière conjecture se présenterait comme la plus simple à examiner. Virologue à l'université de Nottingham, Will Irving explique qu'ils détiennent des techniques sophistiquées permettant de dépister :

[…] La présence d'ADN ou ARN étranger – qui suggère l'existence d'un virus – dans du tissu prélevé, en l'espèce, sur des bouts de foie des enfants infectés.

Cependant, l'observation s'annonce bien plus difficile si l'idée consiste à vérifier si chacun de ces sujets a été exposé :

  • Soit à une nourriture infectée ;
  • Soit à une même substance toxique.

L'hypothèse d'un lien avec les vaccins anticoronavirus a été réfutée

Une relation indirecte avec le Covid-19 a également été supposée par tous les spécialistes contactés par France 24. Ils estiment que les vagues de confinement pourraient avoir favorisé l'émergence de cette inflammation du foie dite « mystère ». Alastair Sutcliffe indique qu'il semble pertinent de s'interroger sur un possible lien, étant donné qu'on fait face à :

[…] Une maladie anormale qui apparaît dans un contexte sanitaire anormal. […].

Un expert en maladies infectieuses à l'Imperial College London, Graham Cooke souligne qu'en l'occurrence :

Les enfants développent leur système immunitaire au contact des virus. […]

Toutefois, les plus jeunes en ont été préservés en raison des confinements. Par conséquent, leur système immunitaire peine à réagir face à certains virus, précise-t-il.

Les autorités sanitaires britanniques ont également voulu voir si ces cas d'hépatite pouvaient résulter d'un effet secondaire d'un vaccin anticoronavirus. Cependant, aucun des patients ne s'est vu injecter un tel sérum. Alastair Sutcliffe déduit que c'est probablement l'unique nouvelle positive dans cette affaire. Au moins, cette découverte ne pourra pas renforcer la position des opposants à la vaccination contre le Covid-19, a-t-il résumé.