Toute infection non traitée ou insuffisamment soignée peut causer un sepsis. Un phénomène qui, se caractérisant par une défaillance générale des organes à laquelle s’ensuit une dissémination de germes pathologiques dans le sang, est l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Force est cependant d’admettre que cette étape de la maladie peut bien être évitée.

Le sepsis, anciennement appelé septicémie, est une affection aggravée survenue à la suite d'une maladie infectieuse sous-jacente ou d'une blessure mal soignée, ou encore en parallèle à une maladie non transmissible qui a favorisé l'infection. À savoir, ces diverses origines ainsi que le taux de prévalence varient selon la santé économique du pays.
Mais ce qui est certain, c'est que bon nombre des cas sont relevés chez des enfants de moins de cinq ans, à raison de quatre nouvellement diagnostiqués sur dix. Le nombre de décès qui en découle, quant à lui, semble quelque peu alarmant, étant largement plus élevé que les chiffres prévisionnels.
Une affection touchant près de 50 millions d'individus
48,9 millions, c'est le nombre de cas de sepsis enregistré sur toute la planète en 2017, à en croire l'étude publiée mi-janvier dans la revue médicale The Lancet. À Greg Martins et Jordan Kempker, deux spécialistes américains, toutefois de temporiser que ce chiffre a diminué de plus de 50% au cours des 20 dernières années.
Dans tous les cas, de nombreuses sources peuvent être considérées comme étant à l'origine de cette pathologie aggravée, à laquelle sont exposés, à plus de 40%, des jeunes enfants de 0 à 5 ans. Et qui est, d'ailleurs, évitable grâce au traitement assidu des maladies sous-jacentes.
D'autant que les dépenses y afférentes peuvent être couvertes par une complémentaire santé, à condition de dénicher le meilleur fournisseur. Un choix simplifié par le recours à un comparateur mutuelle.
En tenant compte des statistiques, les deux tiers des cas relevés durant l'année 2017, soit 33,1 millions, ont été diagnostiqués chez des patients ayant souffert d'une maladie infectieuse, dont la plus courante est l'affection de l'appareil respiratoire. S'ensuivent les blessures, provenant essentiellement d'incidents routiers, ainsi que les maladies non transmissibles comme le diabète ou le cancer, auxquelles ont été attribués les 15,8 millions de cas restants.
Un taux de morbidité quelque peu préoccupant
11 millions, c'est le nombre de décès survenus à la suite d'une intoxication de sang, enregistré au cours de 2017, soit un mort sur cinq à l'échelle planétaire. Une estimation à laquelle les deux participants, Greg Martins et Jordan Kempker, ont tenu à confirmer en commentant le rapport d'analyse :
Le sepsis contribue encore à près de 20% de tous les décès chaque année dans le monde, soit plus de 20 décès par minute.
Un chiffre des plus alarmant étant donné que les prévisions s'estimaient largement moins élevées, à deux fois moins pour être exact. Selon le Dr Mohsen Naghavi, auteur principal de l'étude qui travaille au sein de l'IHME (Institut de métrologie et d'évaluation de la santé) :
Il est beaucoup plus élevé que ce qui avait été estimé précédemment, d'autant plus que cette maladie est à la fois évitable et traitable.
Les recherches ont, d'ailleurs, relevé que l'infection la plus citée pour avoir été la cause sous-jacente de cette morbidité est celle liée aux voies respiratoires basses, entre autres la grippe, la pneumonie, la bronchite et la bronchiolite. À savoir, le sepsis se caractérise par un dysfonctionnement des organes suite à une inflammation démesurée de ces derniers due à une grosse infection. Aussi, des agents pathogènes sont-ils déversés dans le sang, entraînant la mort du sujet, du moins occasionnant des incapacités à vie.
À noter toutefois que la prévalence se diffère d'une nation à une autre, 85% étant enregistrés dans des pays à revenus faibles ou moyens, comme ceux localisés en Asie (du Sud, de l'Est et du Sud-Est), dans les îles proches de l'Australie et en Afrique subsaharienne. La plupart des décès par septicémie y sont dus à une infection alors que les maladies à risques infectieux dominent davantage sur les territoires plus riches.