La mucoviscidose, la trisomie 21, le cancer du poumon et l’insuffisance rénale constituent des pathologies à haut risque face au Covid-19. C’est ce qu’a révélé une étude réalisée sur 66 millions de personnes en France. Elle s’est penchée sur une quarantaine de maladies chroniques. Chacune présente un risque, mais pas autant que l’âge.

Sept maladies chroniques qui augmentent le risque d’hospitalisation et de décès face au Covid-19

Retard mental, trisomie 21, cancer du poumon, mucoviscidose, insuffisance rénale chronique, greffes du rein et du poumon. Ce sont les sept maladies chroniques les moins fréquentes qui représentent un facteur de risque pour le Covid-19. Elles ont été identifiées à la suite d'une étude réalisée sur 66 millions de Français.

Toutefois, il ne s'agit pas des seules affections analysées. En tout, l'observation s'est portée sur 47 pathologies chroniques. La majorité pouvant bénéficier d'une prise en charge par la mutuelle santé. L'étude a également mis l'accent sur le risque lié à l'âge. Ainsi, une infection au Covid-19 serait d'autant plus dangereuse pour les seniors.

23 fois plus de risques de décéder pour les personnes souffrant de trisomie 21

L'observation réalisée a confirmé la fragilité des personnes âgées face au Covid-19. Le risque d'hospitalisation serait 5 fois plus élevé pour les patients de plus de 85 ans. Et ce, si l'on compare avec ceux qui ont entre 40 et 44 ans. Ils auraient également 100 fois plus de risques d'en décéder.


Les hommes seraient plus concernés que les femmes. Le risque d'hospitalisation est 40 % plus élevé chez eux. Ils auraient également deux fois plus de risques de succomber à la maladie.

Pour les sept pathologies chroniques susmentionnées, l'étude fait état d'un risque différent. Le retard mental, la mucoviscidose et une insuffisance rénale chronique en phase terminale (sous dialyse) multiplient par quatre le risque d'hospitalisation d'un patient atteint du coronavirus. Il est trois fois plus élevé pour une greffe et un cancer actif du poumon, lorsque le patient est en phase de traitement.

Une personne ayant subi une greffe rénale a 5 fois plus de risques d'être hospitalisée. Le risque est 7 fois plus élevé pour un individu souffrant de trisomie 21. Par ailleurs, le risque de décès est 7 fois plus élevé pour les personnes affectées par un retard mental ou ayant subi une greffe rénale.

Un risque moins élevé pour la dyslipidémie

S'il s'agit d'une greffe du poumon, le patient a 6 fois plus de risques de décéder. Il en est de même en cas de mucoviscidose. Le risque de décès est respectivement 5 et 4 fois plus élevé pour un malade qui souffre d'une insuffisance rénale chronique ou d'un cancer du poumon.


L'étude a été menée pendant la première vague de l'épidémie en France. Elle a été réalisée par Epi-Phare, organisme qui réunit l'Agence du Médicament ANSM et l'Assurance maladie Cnam. Il s'agit de l'une des plus vastes observations effectuées concernant le virus. Elle s'est portée sur les patients hospitalisés à cause du Covid-19. Ils représentaient 94 % des cas d'hospitalisation. Les résultats pourront aider pendant la campagne de vaccination afin de privilégier les personnes à risque.

Sur les 47 maladies analysées, seule la dyslipidémie ne présente pas un risque élevé d'hospitalisation et de décès. En revanche, le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète représentent des facteurs à ne pas négliger. À titre d'exemple, une personne souffrant de diabète a 64 % de risques d'être hospitalisée. Quant au risque de décéder du Covid-19, il s'élève à 75 %.