En pleine 4ème vague endémique, la France fait face tant bien que mal à la situation qui a même été qualifiée de « très fragile et incertaine » par le ministère de la Santé. De fait, les nouvelles hospitalisations par jour ne cessent d’augmenter, avec des patients de plus en plus nombreux nécessitant des soins intensifs.

La France a connu un calme reposant au printemps dernier, avec une décrue nette des chiffres liés au covid-19. Mais ce n'était qu'une pause passagère puisque depuis début juillet, les statistiques étaient reparties à la hausse avec, au compteur, 25 755 nouveaux cas recensés en 24 heures.
Le nombre d'admissions hospitalières, quant à lui, affiche également une hausse tendancielle : quelque 800 patients Covid hospitalisés de plus en l'espace de cinq jours. De quoi bouleverser les charges des distributeurs de complémentaire santé.
Cette dégradation de la situation épidémique s'expliquerait par l'avènement du variant Delta dans l'Hexagone. Toujours est-il que la campagne vaccinale continue sur sa lancée, avec aujourd'hui plus de la moitié de la population ayant reçu leur dose complète.
Un climat d'inquiétudes, notamment à cause du variant Delta
112 222, c'est le nombre de personnes ayant succombé au Covid-19 au 7 août en France, soit 306 de plus en cinq jours (111 916 décès au 2 août). Le nombre quotidien d'individus décédés a d'ailleurs presque doublé durant cette période, passant de 18 à 32 par jour. Une situation qui est difficilement perçue de façon positive. Le ministre de la Santé, Olivier Véran n'a pas caché son inquiétude lors de son entretien avec Ouest-France en début du mois :
On ne sait pas comment le variant Delta va se comporter au cours de l'été, chez nous comme chez nos voisins. Et nous observons de très fortes disparités territoriales, en France, concernant les taux d'incidence et l'évolution du virus. Beaucoup de départements sont sur la pente raide.
D'ailleurs, les statistiques communiquées samedi dernier par Santé publique France ont révélé 6.284.708 cas confirmés depuis le début de l'épidémie, dont 25 755 nouveaux contaminés en 24h. À noter que le 1er août, 19 600 ont été enregistrés contre 16 167 une semaine plus tôt. Le taux de positivité, quant à lui, demeure stable, tournant toujours autour de 4 %.
Les indicateurs hospitaliers virent au rouge
Rappelons que face à la situation épidémique actuelle, les vaccins s'avèrent une solution pour le moins efficace pour réduire le développement des formes graves. Et force est d'admettre qu'en France, la campagne de vaccination continue de battre son plein. Samedi dernier, 44 655 607 personnes sont vaccinées (66,2 % de la population totale), dont 37 153 037 ont reçu les deux doses requises (55,1 %). En l'espace de cinq jours, l'on compte quelque deux millions d'individus de plus à avoir reçu au moins une injection (63,2 %), dont 35 472 139 ayant respecté leur schéma vaccinal complet (52,6 %).
Ce qui n'empêche pas pour autant le pays d'essuyer une forte hausse des hospitalisations. 8 425, c'est le nombre des patients hospitalisés actuellement pour cause de symptômes de covid-19 contre 7 409 en début août. Au 2 août dernier, l'on a compté 312 nouvelles admissions en 24h.
Les services de soins critiques commencent à souffrir de saturation. De fait, 136 patients Covid ont requis, en 24h, des soins intensifs et y ont été admis. Ce qui emmène à 1 510 malades en réanimation, contre 1 458 deux jours auparavant. Le dimanche 1er août, 1 139 y ont été recensés, contre 1 099 le jour précédent et 886 une semaine plus tôt.