Près de 20 millions d’enfants ne reçoivent pas tous les vaccins recommandés dans le monde. Ce constat inquiétant est issu du dernier rapport annuel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) concernant la couverture vaccinale à l’échelle internationale. Le phénomène préoccupe ainsi les autorités sanitaires mondiales.

La stagnation du taux d’enfants vaccinés dans le monde inquiète les autorités sanitaires

Selon les informations fournies par l'Unicef et l'OMS, 1 enfant sur 10 serait touché par les problèmes de couverture vaccinale qui tendent actuellement à se répandre dans le monde. Les manques concernent surtout les vaccins contre le tétanos, la rougeole et la diphtérie. Leur traitement préventif s'est ainsi stabilisé à 86 % depuis près de 10 ans.

De son côté, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a également tenu à alerter l'opinion et les autorités par rapport à la stagnation des taux de vaccination à l'échelle mondiale. L'organisme explique notamment ce phénomène par l'existence des conflits et des inégalités ainsi que l'apparition d'un relâchement de la vigilance.

Un relâchement généralisé

D'après un sondage Gallup réalisé récemment pour l'ONG britannique Wellcome, les Français font partie des populations les plus sceptiques par rapport à la vaccination. En effet, dans l'Hexagone, 1 individu sur 3 estime que les vaccins administrés ne sont pas tout à fait sûrs. Par ailleurs, 1 Français sur 10 considère que la vaccination obligatoire des enfants n'est pas réellement indispensable.


Le scepticisme de la France à l'égard des vaccins est également partagé par de nombreux pays comme la Suisse, le Gabon ou encore le Togo. Paradoxalement, la couverture vaccinale a progressé dans l'Hexagone avec l'augmentation du nombre de vaccins obligatoires en 2018 (11 au lieu de 3).

Selon l'étude citée, le sentiment de défiance envers les vaccins est un phénomène assez courant dans les pays riches. Les chercheurs pensent qu'il s'agit surtout d'un laisser-aller dû à une vie confortable et à de meilleures conditions sanitaires.

Les pays pauvres, en revanche, sont plus souvent confrontés à des épidémies et connaissent mieux les maladies contagieuses. Le risque de mortalité après une contamination y est par ailleurs plus élevé que dans les pays développés. De ce fait, les populations locales ont pris conscience de l'importance de la vaccination par expérience.

Un enjeu vital pour la population mondiale

Les vaccins font partie des divers traitements préventifs incontournables sur un comparateur mutuelle. Même si certains produits sont gratuits, les plateformes proposant des comparatifs dans le domaine de la santé participent généralement aux campagnes de sensibilisation en faveur de la vaccination. Ce type de démarche permet ainsi de soutenir l'effort commun dans la lutte contre les maladies contagieuses.


Aujourd'hui, la rougeole s'impose comme la menace la plus inquiétante et surtout, la plus dangereuse selon l'OMS, l'Unicef et l'ONU. Comme le précise l'ONU :

Près de 350 000 cas de rougeole ont été signalés dans le monde en 2018, soit plus de deux fois plus qu'en 2017.

Le phénomène concerne tous les pays, y compris la France, même si le vaccin contre la rougeole est obligatoire dans l'Hexagone. Cependant, selon le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, les premières victimes de ce manque de couverture vaccinale sont surtout les enfants, notamment :

Les plus exposés au risque de maladie, les plus pauvres, les plus marginalisés, ceux qui sont touchés par les conflits et obligés de fuir leurs foyers.

Pourtant, le directeur général de l'OMS pense que la démocratisation de la vaccination pourrait contribuer à améliorer la sécurité mondiale.