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Après cinq années d’efforts, l’Union européenne ainsi que les États-Unis ont enfin trouvé un terrain d’entente concernant le secteur de l’industrie pharmaceutique. Jusqu’ici lestée par un système d’évaluation de contrôle des médicaments peu conciliant, la collaboration entre les deux parties prend une tournure positive, grâce à un accord récemment entériné par la FDA.

Dans le cadre de l'accord commercial transatlantique de 2018, l'Union européenne et les États-Unis se sont engagés à produire des efforts afin d'éliminer les principaux obstacles aux échanges entre les deux parties. Et il faut dire que cette initiative n'a pas tardé à porter ses fruits ne serait-ce que d'énumérer ses avancées concernant les produits pharmaceutiques.
Depuis le 11 juillet dernier, l'entrave principale au développement de ce segment a été supprimée pour donner naissance à un système de reconnaissance mutuelle. Celui qui dispensera la Food and Drug Administration (FDA) ainsi que les autorités nationales de l'UE des contrôles de qualité quand ceux-ci ont été effectués par l'une ou l'autre.
L'ultime obstacle éliminé
Jusqu'à récemment, la FDA perdait son temps à contrôler la qualité des médicaments issue de l'industrie pharmaceutique européenne si de leur côté, les autorités nationales de l'UE s'égarent à inspecter les sites américains de production afin d'en vérifier la conformité des produits.
Autant dire qu'il s'agit là d'un système empêchant les deux parties d'y trouver leur compte notamment au niveau de la commercialisation alors qu'elles se sont engagées à éliminer les obstacles à leurs échanges.
Mais il faut dire que depuis 11 juillet dernier, cette entrave n'a plus de raison d'être puisqu'après cinq ans de négociations, la FDA s'est enfin décidée à allouer sa confiance à l'ensemble des autorités européennes de réglementation du médicament. Et ce, en donnant le feu vert au système slovaque, le tout dernier de la liste de ceux qui n'ont pas obtenu cet accord.
À noter cependant que dans ce sens, c'est l'Union européenne qui a fait le premier pas en juin 2017 en évaluant positivement la Food and Drug Administration pour permettre aux produits pharmaceutiques américains de circuler librement sur son territoire sans faire l'objet d'aucune vérification.
Quoi qu'il en soit, l'Europe et les États-Unis peuvent désormais compter sur une reconnaissance mutuelle de leurs sites de production. Soit un grand pas en avant pour le partenariat commercial transatlantique annoncé par les présidents Trump et Juncker en 2018.
Chacun y trouve son compte
Maintenant que l'UE et les États-Unis se sont mis d'accord sur la reconnaissance mutuelle de leurs sites de productions de médicaments, chacun a enfin la chance de trouver son compte. Et il faut que cette collaboration intervient juste au moment où la pénurie a commencé à mettre ses empreintes sur certains produits.
Ainsi, pour ces deux partenaires, il est désormais possible de passer à la commercialisation dans les plus brefs délais et à un coût moins onéreux vu qu'ils n'auront plus à dépenser en temps et en argent dans les contrôles. Soit, un contexte des plus avantageux pour ces derniers qui représentent 80% des transactions médicamenteuses mondiales d'autant que ce nouveau système permet d'éviter les doublons en matière de fabrication de nouveaux produits.
Et il faut dire que cette situation bénéficiera également à la clientèle qui aura beaucoup plus de liberté dans ses choix et verra le prix au détail s'abaisser. Par extension, elle pourrait même profiter d'une mutuelle pas cher.
Mais pour en revenir aux États concernés, ils pourront libérer des fonds leur permettant de se concentrer davantage sur le contrôle des autres sites dans d'autres pays où le risque de non-conformité aux bonnes pratiques de production est plutôt élevé.