À cause des restrictions liées à la pandémie du covid-19, de plus en plus d’étudiants sont en proie à une détresse psychologique. Certains d’entre eux ont même avoué avoir des pensées suicidaires. Pour apaiser ces maux, les universités incitent leurs étudiants à pratiquer du sport, mais il y a des obstacles au maintien d’une activité physique.
La santé mentale des étudiants est une problématique qui revient récurremment depuis le début de la crise sanitaire. Et pour cause, il semblerait que de plus en plus de jeunes sont en proie à un sentiment d'abandon et d'impuissance. Divers sondages ont été menés et bon nombre d'étudiants affirment avoir même eu des envies d'autodestruction. La source de leurs maux provient essentiellement d'inquiétudes quant à leur avenir, de problèmes financiers et d'un sentiment d'isolement.
Pour essayer d'endiguer ce mal-être des jeunes, les initiatives se sont multipliées. Des enseignes de mutuelle étudiant proposent notamment de prendre en charge une consultation chez un psychologue. Et dernièrement, des établissements ont proposé d'avoir recours au sport.
Des freins à la pratique régulière du sport
Mettre en place des dispositifs de soutien psychologique, tel a été le premier réflexe de l'enseignement supérieur pour atténuer la souffrance mentale des étudiants. Mais la pratique d'une activité physique régulière pourrait être tout aussi bénéfique. De nombreuses études réalisées ces dernières années ont d'ailleurs démontré, à de multiples reprises, le bien-être procuré par la pratique du sport sur la santé mentale. Des universités ont ainsi incité leurs étudiants à pratiquer régulièrement des activités physiques. Mais il y a des obstacles au maintien de ces dernières.
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D'abord, la fermeture des salles de sport limite fortement le champ des possibilités. Sans oublier l'instauration du couvre-feu alors que la plupart des étudiants ne pouvant faire du sport qu'à partir de 18h ou 19h après les cours. Il a alors été proposé de déplacer tous les cours du jeudi après-midi afin que les étudiants disposent du temps nécessaire pour ce faire, mais là encore les universités se heurtent à une autre problématique. En effet, les jeudis après-midi, les professeurs, de disciplines jugées plus sérieuses, souhaitent eux aussi disposer de ce temps.
Aux enseignants d'éducation sportive d'indiquer qu'il faudrait se pencher davantage sur la détresse psychologique, car elle est source de nombreux maux, notamment une augmentation des addictions. Des études révèlent, en effet, que la consommation d'alcool et de drogues a augmenté chez les jeunes depuis le début de la crise sanitaire.
Les alternatives au sport en salle
Face à ces nombreuses problématiques de gestion et de restrictions sanitaires, réinventer l'offre semble être la meilleure solution. Les enseignants d'EPS ont ainsi proposé des cours en ligne à leurs élèves afin qu'ils puissent faire du sport depuis chez eux.
De nombreuses écoles et universités soutiennent cette alternative et la proposent à leurs étudiants. Des plateformes telles que Zoom ont ainsi été fortement sollicitées pour assurer un suivi des étudiants. Des applications pour téléphone portable ont également été développées pour que les jeunes puissent tester leur condition physique et suivre leur progression.
Mais il semblerait que ce soit le sport en live qui enthousiasme le plus les étudiants, car cette alternative les permet de vivre et partager l'expérience avec d'autres personnes, ce qui réduirait leur sentiment d'isolement. D'ailleurs, il est à noter que 13 500 étudiants se sont inscrits à la U'RUN, une course à pied connectée.