Longtemps exclues de toute campagne de vaccination et étude clinique y afférente, les femmes enceintes et/ou allaitantes n’ont pas pu bénéficier de vaccin contre la COVID-19. Des études ont alors été menées récemment pour remédier les questionnements et incertitudes qui augmentent le stress de ces futures mamans dans la situation sanitaire actuelle.

Le vaccin contre la COVID-19 est actuellement vivement conseillé, non seulement pour les patients à risque, mais également pour tout le monde, y compris les femmes enceintes et allaitantes. Les autorités sanitaires américaines confirment d'ailleurs que le vaccin est sans danger et efficace. Quant aux autres pays, le ministre de la santé français, Olivier Véran, venait de partager une liste de patients chez qui le vaccin est contre-indiqué, mais la grossesse n'y figure pas.
Pour encourager les femmes enceintes et celles qui allaitent à se faire vacciner, des programmes de santé maternelle, complémentaire santé et autres ont été renforcés pour les guider dans les bonnes décisions à prendre.
Des informations longtemps parues floues
Comme la plupart des médicaments et dispositifs de prévention interdits aux femmes enceintes dès les premiers mois de grossesse, le vaccin contre la COVID-19 a également été contre-indiqué pour les femmes enceintes ou qui allaitent. Un excès de prudence qui normalement est une bonne chose, mais au vu de l'évolution de la maladie, surtout l'apparition des variants du virus qui sont encore plus contagieux et mortels, ces catégories de patientes sont devenues également des personnes à risque.
En effet, même si la majorité des femmes enceintes infectées par le SARS-COV 2 sont asymptomatiques ou ne montrent que des formes légères de la maladie, il y a toujours un risque d'accouchement précoce, d'hypertension, et même d'hospitalisation qui peut aboutir aux soins intensifs si les prises en charges ne sont pas adaptées.
La vaccination réduirait considérablement ces risques. C'est là que se posent l'ambigüité si le vaccin est bénéfique ou s'il présente des risques mortels pour le fœtus et le nourrisson. Les informations qui leurs étaient données étaient donc ambigües par rapport aux balances des risques du vaccin en lui-même et des risques que la maladie développe de formes graves.
Les autorités sanitaires encouragent les femmes enceintes à se faire vacciner
Des études ont pu être menées sur cette population à risque, une d'elle était effectuée par les chercheuses de l'Université Dalhousie au Canada. D'autres par les producteurs de vaccins eux-mêmes tels que Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson. En conséquence, la directrice des Centres de lutte et de prévention contre les maladies, a déclaré :
Les vaccins sont sûrs et efficaces, et il n'a jamais été aussi urgent d'accroître les vaccinations, alors que nous faisons face au variant Delta hautement virulent et aux graves conséquences du Covid-19 chez les personnes enceintes
Grâce à ces investigations, on a pu constater que les risques de fausses couches n'étaient pas plus importants chez les femmes enceintes vaccinées que chez celles qui ne le sont pas encore (11-16% dans les grossesses normales contre 13% chez les vaccinées).
De fil en aiguille, près de 130 000 américaines sont maintenant dans le registre de grossesse des autorités sanitaires. Un répertoire qui recueille toutes les informations relatives à la femme enceinte participante afin de donner des renseignements de qualité. Pour ces patientes, un suivi dans le long terme doit être mis en place, et cela, dès le début de la grossesse jusqu'à la surveillance des nourrissons nés.