Les maladies hivernales font leur retour après deux ans à être dissimulées derrière le virus du Covid-19. Leur circulation fait craindre l’apparition d’une double épidémie, surtout avec le relâchement observé au niveau des mesures barrières. Les professionnels de santé invitent la population à les reprendre et à se faire vacciner en même temps.

Les chiffres de ces dernières semaines confirment la reprise des infections d'hiver en France. Ceci n'a rien d'étonnant en cette période de l'année. Néanmoins, les professionnels de santé appellent à la vigilance de tous, redoutant une épidémie de grippe saisonnière. De plus, elle ne sera pas la seule à circuler désormais. Les cas de Covid-19 ont également commencé à se multiplier ces derniers jours, annonçant le début de la huitième vague. Le respect des mesures barrières devient essentiel dans un tel contexte autant que la vaccination. La campagne de vaccination antigrippale devrait être lancée bientôt, reste à savoir si les Français seront nombreux à y adhérer.
Imposer à nouveau les mesures barrières
Ce qui s'est passé pendant l'hiver 2021 – 2022 est un bon exemple soutient le Dr Luc Duquesnel, médecin généraliste. Le respect des mesures barrières a permis de limiter le nombre de contaminations aux virus hivernaux sur cette période . Cette initiative sera encore nécessaire cette année, soutient ce professionnel de santé. D'autant que le Covid-19 demeure présent et le risque d'une double épidémie n'est pas à écarter.
La réintroduction des gestes barrières pourrait commencer dans les transports en commun avec la reprise du masque. Ces mesures devraient être associées à la vaccination pour éviter une forte propagation des virus hivernaux. Des actions de sensibilisation seront toutefois nécessaires face à une population qui pourrait se montrer réticente. Les deux années de pandémie, passés avec la présence permanente du virus et la communication sur le vaccin, pourraient en effet marquer.
La souscription d'une mutuelle familiale s'avère nécessaire en parallèle pour bénéficier de soins adaptés.
Un taux d'incidence en hausse continue
Selon le réseau Sentinelles, le taux d'incidence pour l'infection respiratoire aigüe (IRA) ne fait qu'augmenter ces dernières semaines. Il était à 66 cas pour 100 000 habitants du 5 au 11 septembre 2022. Il est passé à 93 cas pour 100 000 habitants du 12 au 18 septembre. Les données relevées entre lundi 19 et dimanche 25 septembre indiquent un taux d'incidence de 127 cas pour 100 000 habitants. Ces chiffres incluent la grippe saisonnière, le Covid-19 et autres virus respiratoires.
Le constat réalisé dans les cabinets médicaux témoigne également de la circulation des infections hivernales. Les professionnels de santé évoquent une augmentation du nombre de patients affectés par un virus respiratoire syncytial (VRS ). Et ce, parallèlement à la hausse des cas de Covid-19. Les patients traités souffrent d'angines ou de rhinopharyngites, la multiplication des cas de gastro-entérite est aussi prévue. Ces infections touchent autant les adultes que les enfants.
Les maladies hivernales font généralement leur apparition à l'automne. La France n'est pas au stade d'une épidémie pour l'heure, soutient le personnel médical. Il faut toutefois vacciner autant de personnes qu'en 2021 pour l'éviter.