Les Français ont été nombreux en 2020 à profiter du confinement pour entreprendre des travaux dans leur logement. Si les efforts de rénovation sont louables, ils ont suscité de nombreuses plaintes. D’autres ont déploré la difficulté à déménager à cause du contexte particulier. Au total, la Confédération Générale du Logement a réceptionné 2?500 réclamations au cours de l’année.

12,5 % de locataires et propriétaires ont porté plainte auprès de la CGL en 2020

Les nuisances liées aux travaux et réparations, principal sujet des plaintes

Le baromètre des plaintes de l'association révèle que

12,5 % de locataires et de propriétaires l'ont sollicitée en 2020.

Les nuisances causées par les réparations et travaux effectués par les voisins en constituent le premier motif des saisines avec 12,46 % des dossiers.

Le refus de remboursement de la caution et le non-respect du préavis par l'une ou l'autre partie lors du départ complètent le top 3 avec respectivement 10,4 % et 7,29 % des saisines.

La CGL déplore

L'absence d'évolution positive en matière de conditions de logement malgré les nombreuses promesses et changements réglementaires.

De nombreux plaignants pointent en effet du doigt les dégradations laissées en l'état, et non prises en charge par l'assurance habitation, comme :

• les fuites fréquentes, • les pannes d'ascenseurs ou de chaudières, • ou encore les volets cassés.

De même, en dépit des incitations à la rénovation énergétique, des retards sont observés dans les travaux d'amélioration de l'isolation, de remplacement des fenêtres ou du système de chauffage, etc.

De nombreux litiges autour de la sortie d'un logement

La restitution du dépôt de garantie pose également problème. Tandis que les locataires sont en désaccord sur les coûts de remise en état facturés par leur bailleur ou dénoncent le refus de remise du chèque, les propriétaires contestent l'état des lieux de sortie.

Globalement, Michel Fréchet, président de la CGL, note une

Multiplication des litiges relatifs au départ du logement.

Certains locataires qui avaient déjà donné leur congé ont été contraints de reporter leur déménagement et ont dû payer un mois de loyer additionnel. D'autres, dans l'impossibilité de s'installer dans leur nouveau domicile, se sont inquiétés de savoir s'ils n'allaient pas le perdre.