Ces derniers mois, les taux d’apport personnel demandés aux souscripteurs de prêt immobilier se sont amplifiés. Actuellement, ils correspondent à ceux de 2010, qui se sont avérés singulièrement élevés. Depuis le début de l’année en cours, l’élévation observée a atteint 12,4 %. Du fait de cette évolution, de nombreux ménages ont dû renoncer à leur projet d’acquisition immobilière.

L’apport personnel exigé pour l’octroi de prêt immobilier s’intensifie

Pour les Français souhaitant accéder à la propriété, le taux moyen de prêt immobilier demeure extrêmement profitable. Le mois dernier, il s'établissait à 1,05 %. Dans les détails, les emprunts sur 25 ans montrent un taux de 1,16 %. Sur 20 ou 15 ans, le pourcentage tombe respectivement à 0,99 % et 0,87 %.

Les taux faibles constituent encore un facteur favorable pour les prêts. Ces derniers mois, ils ont continué de se contracter pour atteindre leur plus bas historique. D'après l'Observatoire Crédit Logement, ce repli a stimulé les marchés immobiliers , parmi lesquels celui de l'ancien. Par le passé, aucun dispositif d'aide public n'a apporté une pareille dynamique, commente l'organisme.

Une augmentation plus forte dans le marché de l'ancien que du neuf

Si le taux moyen de crédit se révèle très avantageux, l'apport exigé par les établissements prêteurs, lui, est devenu plus considérable. L'an dernier, le taux d'apport a bondi de 11 % dans le marché de l'ancien. Depuis début 2021, l'évolution a été évaluée à +12,4 % . Dans le neuf, une hausse, bien que plus légère, a aussi été constatée par l'Observatoire Crédit Logement.


Aujourd'hui, les apports demandés par les organismes de crédit équivalent à ceux qui étaient réclamés il y a onze ans. Une époque à laquelle les apports imposés s'avéraient importants. Ce durcissement de conditions auprès des banques a poussé certains ménages à renoncer à leurs projets d'acquisition de biens anciens. Ce qui affecte le nombre de souscriptions d'assurance habitation réalisées.

Entre juillet et septembre 2021, le taux d'apport personnel a progressé de 31 % comparé à la période octobre-décembre 2019. Dans cette période, les organismes de crédit témoignaient encore d'une confiance envers les emprunteurs .

Les taux d'intérêt de crédit restent extrêmement bas

L'Observatoire Crédit Logement affirme que le taux se situait :

Au point le plus bas observé jusqu'alors.

La structure poursuit que depuis l'an dernier :

Le resserrement des conditions d'accès au crédit affecte les ménages les moins bien dotés en apport personnel.

En somme, les données de l'Observatoire révèlent que les taux d'emprunt immobilier demeurent au plus bas niveau. Cependant, cette situation n'implique en rien une simplification des octrois de crédit. Au contraire, les banques se basent sur des critères plus stricts dans leur prise de décision .

Pour mémoire, ces organismes suivent les avis du Haut Conseil à la stabilité financière (HCSF) lors de l'attribution des crédits. Ces recommandations touchent au plafond de taux d'endettement autorisé et la durée des emprunts. Des normes qui apparaîtront plus exigeantes à partir du 1er janvier 2022 . Désormais, ladite durée est plafonnée à 25 ans. À ceux-ci peut s'ajouter une période de différé d'amortissement de 2 ans maximum. L'obtention de cette prolongation est conditionnée par le décalage de la date d'occupation du logement comparé à l'attribution du prêt .