En matière de crédit immobilier, les paramètres concourent actuellement vers une augmentation des taux en 2022. Toutefois, en ce mois de décembre, anticiper une tendance précise dans ce domaine semble compliqué. Plusieurs banques ont décidé de demeurer attractives en affaiblissant les taux. En parallèle, d’autres voient leurs barèmes continuer leur hausse.

Une augmentation généralisée des taux de crédit immobilier pourrait survenir l’année prochaine

Selon une agence de courtage, les taux de prêt immobilier feront l'objet d'une augmentation l'année prochaine. En 2022, ils progresseront de 20 points, prévoit-elle. D'ici là, plusieurs facteurs capables d'influer sur le marché mériteront que l'on y prête attention. Parmi eux, les résolutions qui seront adoptées par le futur Exécutif après les élections, l'évolution de l'épidémie de Covid-19. Sans oublier l'effet du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE), les volumes des logements commercialisés et la variation des tarifs.

Un autre courtier prévient que la situation pourrait changer d'ici le 1er janvier 2022. En effet, la préconisation du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) deviendra un impératif à cette date.


Aucun grand mouvement de fond sur les taux dans les mois à venir

Pour rappel, le HCSF exhortait les établissements créanciers à éviter d'accorder un crédit :

  • D'une durée supérieure à 25 ans ;
  • À un demandeur présentant un endettement de plus de 35 %.

Dans l'application de ces conditions, les organismes prêteurs disposent toutefois de 20 % de marge de flexibilité. Dès le début 2022, celles-ci deviendront une norme juridique contraignante et ceux qui la transgressent s'exposeront à des sanctions. Pour un comparateur assurance dédiée aux emprunteurs, cette modification produira quelques impacts.

Par ailleurs, dans les prochains mois, affirme le courtier :

Nous n'anticipons pas de grands mouvements de fond sur les taux des crédits immobiliers. […]

La Banque centrale européenne devrait, indique-t-il, conserver sa politique déjà en place de taux directeurs négatifs. Ceci jusqu'à la disparition de la crise sanitaire et de ses retombées économiques. Le courtier rappelle alors que l'OAT 10 ans baissait à nouveau à 0,15 % en décembre 2021. Un mois plus tôt, elle s'établissait pourtant à 0,22 %.

Les taux ont diminué dans quelques banques

Ailleurs, l'on évoque une toute autre impression. D'après un expert, les accroissements de taux, pour le moment modérément impactants, deviennent évidents :

[…] Dans un contexte de prix élevés, certains emprunteurs pourraient ne plus pouvoir emprunter une somme suffisante sans augmenter soit leur endettement, soit la durée de leur crédit.

Dans ce contexte, plusieurs institutions bancaires ont misé sur l'attractivité en dépit de quelques hausses dans les barèmes. En effet, elles ont choisi de réduire leurs taux. Un courtier remarque ainsi sur tous les profils et durées des taux moyens offerts stables à :

  • 1,40 % sur 25 ans ;
  • 1,15 % sur 20 ans ;
  • 1 % sur 15 ans.

Pour les meilleurs profils, des paliers inédits inférieurs à 1 % sur 25 ans ont même été observés. Le tout après un mois de novembre caractérisé par des hausses de taux, de 0,25 à 0,05 point. Pour l'expert sus-énoncé :

Le contexte de taux record en 2021 a resolvabilisé les primo-accédants en permettant de compenser en partie les hausses de prix et limiter ainsi l'endettement des ménages souhaitant acheter.