Avec la crise sanitaire, les déplacements des touristes sont limités. Cette situation se répercute nécessairement sur les propriétaires qui privilégiaient jusque-là la location saisonnière et recouraient aux plateformes comme Airbnb. Désormais, ils misent sur la location longue durée pour s’assurer des revenus stables. Logiquement, l’offre en la matière s’est accrue en France.

Dans l'Hexagone, dès que la location dépasse 3 mois, il est obligatoire pour les occupants d'un logement de souscrire une assurance habitation. Pour les professionnels qui proposent ce type de couverture, la multiplication des biens disponibles à la location longue durée sur le marché cette année représente une aubaine.
En effet, les annonces relatives à des logements meublés proposés en location sur une longue période ont augmenté de manière considérable par rapport à 2019. Par exemple, Paris en a compté 67 % de plus de juin à août 2020 comparativement à la même période l'année dernière. C'est ce que révèle une étude de SeLoger.
Les loyers ne baissent pas malgré l'augmentation de l'offre
La hausse du nombre d'annonces relatives à des meublés est particulièrement importante pour les studios. Dans le détail, elle s'élève à :
- 134 % à Bordeaux ;
- 91 % à Paris ;
- 73 % à Lille ;
- 69 % à Nice ;
- 60 % à Toulouse.
Alors que l'offre en matière de locations meublées explose dans les grandes villes de France, les loyers n'ont subi aucune diminution. En effet, la quantité de biens disponibles sur le marché ne répond pas encore à la demande. Ainsi, les loyers se sont stabilisés à 934 euros en moyenne à Paris. Dans d'autres communes, ils ont même augmenté. Tel est notamment le cas à Lyon (+16 %) et à Toulouse (+10 %).
Pour les locations vides, les loyers progressent également. L'augmentation s'établit à :
- 7 % à Rennes ;
- 5 % au Havre ;
- 3 % à Nantes ;
- 2 % à Marseille et à Lyon.
Avec un loyer de 1 579 euros en moyenne pour un logement vide, soit une baisse de 2 %, Paris fait figure d'exception.
Les avantages de la location meublée pour les propriétaires
En raison de la pandémie de coronavirus, les propriétaires proposant leurs biens en location saisonnière ont perdu leur principale clientèle, à savoir les touristes. Ils ont réagi en misant sur la formule traditionnelle. Selon le président de la Fédération nationale de l'immobilier, Jean-Marc Torrollion, il s'agit d'une décision dictée par la prudence.
De son côté, le site SeLoger a indiqué dans un communiqué :
La souplesse de gestion qu'offre la location meublée est incontestablement un atout majeur dans son jeu et compte pour beaucoup dans l'engouement que ce type d'investissement locatif connaît actuellement.
Il faut savoir que par rapport aux locations vides, les biens meublés donnent lieu à des baux plus courts et plus simples. Par ailleurs, ils permettent de bénéficier d'un avantage fiscal non négligeable.
Concrètement, lorsque les revenus issus de la location sont inférieurs à 70 000 euros, le propriétaire peut prétendre à un abattement forfaitaire à hauteur de 50 %. Ce dernier s'étend également aux prélèvements sociaux si le loueur a opté pour le régime d'imposition micro-BIC.