En 2017, le domaine du résidentiel-tertiaire totalisait 28 % des rejets français de gaz à effet de serre. Un ratio dû à l’existence de plusieurs vieux bâtiments dans l’Hexagone, entre autres. À noter que le tiers des habitations dans le pays ont été érigés avant 1949. Autrement dit, ils présentent logiquement une faible performance énergétique.

Sur le plan environnemental, l'ancienneté d'une habitation influe fortement sur son volume de rejets carbonés. De manière éclaircie, l'efficacité énergétique d'un bien s'amenuit au fil du temps. Par conséquent, celui-ci risque de se faire attribuer une mauvaise étiquette après un diagnostic de performance énergétique (DPE). Parmi les logements édifiés depuis 2012, approximativement 1 % seulement sont classés G ou F. Pour ceux bâtis entre la période 1975-1988, ce ratio grimpe à 13 %. Concernant les demeures construites entre 1948 et 1974, le pourcentage s'élève à 17 %. Pour celles érigées de 1919 à 1945, la proportion s'envole à 36 %, contre 42 % pour celles avant 1919.
Rénover les vieux logements
En moyenne, les prestigieux bâtiments des XIXe et XVIIIe siècles s'avèrent donc moins performants que ceux des années 1970. Et selon les statistiques de l'Insee en 2013, les vieux logements en France demeurent très nombreux. De façon détaillée, 15 % des immeubles avaient été bâtis depuis 1999 et 48 % édifiés entre 1949-1998. Les autres (33 %) étaient tous dressés avant 1949.
Compte tenu de ces données, plusieurs maisons et appartements nécessitent alors une réhabilitation. Avant d'entamer les travaux, vérifier l'existence d'une quelconque prise en charge des risques apparaît comme indispensable. Au cas où les éventuels dégâts ne seraient aucunement remboursés, souscrire un contrat de couverture est conseillé. Dans cette optique, visiter un site comparateur d'assurance habitation peut aider.
Dans ce contexte, le ministère de la Transition écologique révèle des données plus récentes relatives au DPE. D'après le département, plus d'une résidence principale sur dix (16,7 %) au début 2018 étaient étiquetées G ou F. Les classes restantes présentent un ratio de :
- A : 1,8 % ;
- B : 4,8 % ;
- C : 18,03 % ;
- D : 34,21 % ;
- E : 24,43 %.
Rejet conséquent de GES en 2017
À souligner que ces parts ont été établies sur la base de l'ancien DPE. Un outil qui suscite souvent le doute quant à sa fiabilité. Avec l'adoption du nouveau mécanisme de calcul, des statistiques plus révélatrices et exactes sont attendues à l'avenir. Quatre habitations sur dix pourraient d'ici quelques années changer de classe, d'après le ministère de la Transition écologique. Certaines progresseront tandis que d'autres seront emportées dans un mouvement de régression.
En tout cas, réduire l'impact carbone des logements constitue une étape inévitable en France. De cette dernière dépendra dans une certaine mesure la diminution des émissions globales de CO2 du pays. Une action qui se révèle urgente, à en croire le dernier rapport du GIEC. Selon le groupe d'experts intergouvernementaux, le bouleversement climatique s'intensifie de plus en plus. Dans ce cadre, le domaine tricolore du résidentiel-tertiaire dégage une forte quantité de gaz à effet de serre (GES). En 2017, hors construction, il comptabilisait environ 28 % des rejets nationaux.