Afin de combattre l’accroissement des logements secondaires en Bretagne, Nil Caouissin milite pour l’adoption d’un statut de résidence dans cette contrée. Pour le candidat aux élections régionales en juin 2021, son projet permettrait d’améliorer l’accessibilité aux biens dans les zones tendues. Par rapport à cela, il souligne que son programme est exempt de toute forme de discrimination.

Concrètement, Nil Caouissin souhaite instaurer une obligation de résidence pendant une année complète en Bretagne. La mesure s'appliquera dans les communes où les taux de logements secondaires s'établissent jusqu'à 20 %. Toutefois, le candidat en Côtes-d'Armor pour les prochaines élections régionales semble prêt à faire des concessions si besoin est.
À ce titre, il explique qu'un acheteur devra avoir habité 12 mois à Lannion Trégor Communauté pour acquérir un bien à Trégastel. À noter que dans cette municipalité, les responsables recensent plus de quatre variantes secondaires sur dix résidences.
D'après Nil Caouissin, ce programme provoquerait une baisse des acquéreurs potentiels dans les secteurs fortement tendus.
Prolifération des résidences secondaires
Le dispositif permettrait ainsi de faire diminuer les prix de l'immobilier, justifie-t-il. Sur ce point, le militant à l'Union démocratique bretonne (UDB) explique l'explosion des tarifs. Cela se justifie notamment par la multiplication des résidences secondaires. Il regrette que :
Des travailleurs ne peuvent pas se loger car ils sont en concurrence avec de riches retraités.
D'autant plus que les logements convoités par ces derniers serviront uniquement à une occupation occasionnelle. Une situation qui influe sur la souscription en assurance habitation dans la région. Nil Caouissin estime par ailleurs que cela génère une pollution évitable, une perte de budget et de temps pour les locaux. Pour gagner leur bureau, ils sont en effet obligés de parcourir de plus longs itinéraires.
Pour le partisan de l'UDB, la naissance de la lutte pour le statut de résident en Bretagne découle de :
L'explosion de la demande et des prix avec la crise du Covid.
Une mesure non discriminatoire
La ruée vers les résidences secondaires a entraîné un gaspillage de logements dans la région, reproche-t-il. Nil Caouissin spécifie à ce sujet que pendant neuf mois sur douze, 250 000 biens dans la collectivité restent vacants. Un phénomène qui se révèle aberrant à ses yeux. C'est la raison pour laquelle il revendique la priorité des Bretons dans son manifeste pour un statut de résidence dans le territoire.
Pour soutenir son projet, le professeur d'histoire-géographie allègue que celui-ci n'est pas discriminatoire. Tout autre Français habitant depuis un an en Bretagne aurait le même droit qu'un local, précise-t-il. Chacun, sans considération d'âge, d'origine ou de langue peut en effet accéder à la propriété.
D'ailleurs, Nil Caouissin affirme que le Conseil constitutionnel n'a jamais été appelé à examiner la situation. D'après lui, la Ligue des Droits de l'Homme a apporté son appui à un projet similaire en Corse. Pourtant, celui-ci s'avère plus rigoureux, sachant qu'il faudrait y avoir établi résidence principale durant 5 ans pour pouvoir s'approprier une résidence.