L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a récemment fait paraître une étude qui révèle la manière dont les habitants d’Eure-et-Loir ont vécu le confinement. D’après les résultats, leur qualité de vie durant cette période était essentiellement fonction de leurs conditions de logement. Le point sur ce sujet.

L'annonce du confinement en France a entraîné une vague de déplacements d'habitants d'un territoire à l'autre. Depuis l'instauration de cette mesure, le nombre de résidents en Eure-et-Loir s'est accru de 4 %. Quel a été l'impact de ce phénomène chez les distributeurs d'assurance habitation ?
Ces mouvements de population étaient certainement motivés par le désir de mieux vivre la quarantaine. Encore faut-il que le logement dans lequel les individus sont restés confinés l'ait permis. L'étude de l'Insee éclaire sur ce sujet. Elle indique que le type d'habitation et le profil des foyers ont déterminé les conditions de vie durant le confinement.
Pour quelle catégorie d'individus le confinement a-t-il été le plus dur ?
À travers toute la France, les personnes qui vivent seules, notamment les seniors, ont eu davantage de mal à vivre le confinement, d'après l'Insee. En Eure-et-Loir, 13 % des habitants sont confrontés à l'isolement. Il s'agit du chiffre le moins élevé dans la région Centre-Val de Loire. Cependant, les Euréliens qui vivent seuls sont particulièrement victimes de précarité, avec un niveau de pauvreté atteignant 14,3 %.
8,7 % des personnes qui résident dans ce département sont aussi âgées de plus de 75 ans. Ces individus font partie de ceux qui sont les plus vulnérables durant le confinement, comme le souligne l'Insee. D'ailleurs, ils sont 23 % à habiter dans des communes qui ne disposent pas de commerces alimentaires dans les proches environs.
Les résultats de l'enquête montrent en outre que la quarantaine a été difficile pour les familles monoparentales avec des enfants en bas âge.
Des conditions de vie influencées par le type et la taille du logement
Selon que le confinement a été passé dans une maison dotée d'un jardin ou d'un appartement, il a été vécu de manière complètement différente. La grande partie des Euréliens (79 %) vivent dans le premier type de logement. Les autres (21 %) résident dans un appartement. Ils doivent donc composer avec un accès à l'extérieur plutôt limité.
Par ailleurs, dans le Centre-Val de Loire, 114 000 personnes vivent dans un logement suroccupé. L'Insee considère comme tel tout habitat qui présente un nombre de pièces non conforme à la normale. Il se peut par exemple que la demeure ne possède pas de salle de séjour. Ceux qui vivent dans un appartement sont les plus touchés par le problème de suroccupation en Eure-et-Loir.
Dans le détail, 38 000 Euréliens (5,5 % des habitants) occupent dans un logement dont la taille est trop petite. Dans les quartiers prioritaires des principales communes du département, ce taux atteint même 12 %.