Du fait de l’affluence des acheteurs, accompagnée d’une crise de l’offre, la côte ouest-française enregistre une forte hausse des tarifs immobiliers. Et d’après les chiffres rapportés par Century 21, la flambée frappe moins les maisons que les appartements. Ainsi, le prix au mètre carré en Nouvelle-Aquitaine croît de 14,8 % pour les premiers, contre 20,3 % pour le dernier.

À partir des données de l'Insee, la Fédération Nationale de l'Immobilier a dressé une carte départementale du solde migratoire. Celle-ci montre l'écart entre les flux entrants et sortants de population dans chaque collectivité entre 2018 et 2021.
L'on remarque alors à titre d'exemple que Paris a perdu plus de 0,5 % de ses habitants. C'est pourquoi les coûts des logements dans la Ville Lumière se sont affaiblis de 0,9 % sur un an. D'après la FNAIM, il s'agit d'une variation sans précédent depuis 1995.
À l'inverse, le nombre de personnes résidant en Loire-Atlantique a augmenté de 0,5 %. D'où la hausse des tarifs des biens dans certaines villes.
La crise sanitaire a donné de l'attrait à la région
Comparés à 2019, ils se sont amplifiés de 13,6 % à Saint-Nazaire, contre 3,2 % à Nantes. Le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion conclut :
Il y a une cohérence entre les flux migratoires et les prix de l'immobilier qui grimpent très vite dans l'Ouest.
C'est pour la plus grande joie des vendeurs dans le secteur, mais au dam probablement de certains acteurs connexes. Cela porte entre autres sur les spécialistes en assurance habitation. Depuis 2018, le syndicat remarque que la majorité des départements de la côte atlantique attirent de nouveaux acheteurs. Ce qui renforce la tension sur le marché local déjà ponctué par un ratio offre/demande faible.
En partie à cause de ces facteurs, les prix dans le Grand Ouest connaissent une augmentation surprenante. La pandémie de Covid-19 a stimulé les villes de cette partie de l'Hexagone, commente la FNAIM dans sa dernière note de conjoncture.
Les appartements plus touchés que les maisons
Les statistiques de l'organisme révèlent qu'à Brest les tarifs ont évolué de +19,3 % entre mai 2020 et 2021. Comparée aux mois de février 2019-2020, cette valeur traduit une progression de 10 points.
À Lorient, les coûts à la sortie du confinement de printemps 2020 se sont accrus de 13,4 % en moyenne. C'est-à-dire à 7,7 pts plus élevés que l'année d'avant-crise. À Poitiers, les prix ont explosé de 14,3 %, soit 8,9 pts de plus qu'avant la survenance du coronavirus.
Sur les six premiers mois de 2021, Century 21 constate qu'en moyenne, le mètre carré en appartement flambe de :
- 20,3 % en Nouvelle-Aquitaine ;
- 15,1 % en Normandie ;
- 14,5 % dans les Pays de la Loire.
Les maisons affichent une tendance moins notable, avec une inflation de 14,8 % en Nouvelle-Aquitaine par exemple. En Normandie, la pierre coûte 10,5 % plus cher, contre 10,1 % plus onéreuse en Bretagne. Dans les Pays de la Loire, la variation des prix atteint +9,7 %.