Le nombre d'étudiants a augmenté de façon exponentielle au cours de ces dernières années. Malgré leurs difficultés en matière de logement, les grandes villes s’efforcent de gérer au mieux cette grande affluence. Les agglomérations de taille moyenne, en revanche, se révèlent incapables de former un parc immobilier adapté. La rentrée s’annonce donc compliquée pour les étudiants.

À l'image de Paris, les grandes villes sont de véritables cauchemars pour les étudiants à la recherche de logement. Ils doivent généralement se montrer patients et s'adapter à la conjoncture. Toutefois, la situation risque encore de s'aggraver pour la rentrée 2019. En effet, le nombre de futurs universitaires ne cesse d'augmenter dans l'Hexagone.
Selon les professionnels, la croissance de la demande dans le secteur s'explique notamment par le baby-boom français durant les années 2000.
Cette génération est actuellement en âge de fréquenter les grandes écoles. Pour s'adapter à ce phénomène, certaines villes ont décidé d'accueillir de nouveaux établissements. Elles sont, en revanche, en retard sur le plan immobilier.
Des solutions alternatives pour les étudiants
D'après les chiffres communiqués par le Cnous (Centre national des œuvres universitaires), les résidences universitaires disposent de 175 000 places pour accueillir les nouveaux inscrits. Pourtant, la France recense actuellement 700 000 étudiants boursiers.
De ce fait, de nombreux nouveaux bacheliers seront contraints de trouver des solutions alternatives, telles que le parc HLM ou les logements privés. Dans ce dernier cas, ils devront prévoir des loyers plus élevés. Parfois, certains étudiants finissent même par changer d'orientation, faute de logement.
En dépit des circonstances, le président de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), Jean-Marc Torrollion, cherche à rassurer les futurs étudiants qui ne disposent pas encore de logement à quelques semaines de la rentrée. Selon lui, les offres dans le secteur se renouvellent toutes les semaines.
Quoi qu'il en soit, malgré le stress, les candidats doivent garder à l'esprit les règles élémentaires de la location et les bonnes pratiques en la matière. Comme l'indique Jean-Marc Torrollion :
« Il faut bien considérer le périmètre des charges et faire attention à l'état des lieux. C'est l'acte le plus important quand on entre dans un logement ».
Une augmentation perceptible en dehors des grandes villes
Les souscriptions d'une assurance habitation étudiant augmentent proportionnellement à la croissance de la population universitaire. Les assureurs bénéficient ainsi d'une forte progression de cette formule grâce à la hausse du nombre d'inscrits dans les grandes écoles.
De leur côté, les villes universitaires de taille moyenne ne parviennent pas à gérer l'augmentation rapide des demandes d'hébergement pour les étudiants. Dijon fait partie des premières villes à être dépassées par ce phénomène.
Le Crous local (l'organisme en charge des résidences étudiantes) n'arrive pas à répondre aux 10 400 demandes de logements avec les 3 600 disponibles.
Rouen se retrouve également dans la même situation. En effet, en une décennie, le nombre d'étudiants a augmenté de 30 % dans la région. Au final, la ville ne dispose que de 5 500 résidences universitaires pour plus de 45 000 étudiants.
Pour remédier à la situation, le ministère de l'Enseignement supérieur et le ministère de la Cohésion des territoires ont promis de fonder 60 000 logements universitaires supplémentaires à l'horizon 2022. De plus, des observatoires ont été mis en place dans de nombreuses villes pour identifier les zones requérant d'urgence ce type d'infrastructure.