Il en existe actuellement une centaine en Île-de-France, selon une étude réalisée par l’Institut Paris Région. Selon ce dernier, ils occupent en général des zones déjà urbanisées. Presque tous les départements en disposent, mais en nombre différent. Le quartier des Docks de Saint-Ouen en fait partie, l’un des plus étendus du département de Seine-Saint-Denis.

Les écoquartiers se développent en Île-de-France avec de nouvelles normes environnementales

Le label EcoQuartier a vu le jour en 2012. Depuis, les régions comme l'Île-de-France mènent des investissements afin de mettre sur pied des quartiers durables répondant à des normes environnementales. Les critères pris en considération pour l'attribuer sont nombreux. L'énergie utilisée, la performance écologique des constructions et la superficie des espaces verts en font partie.

Ces écoquartiers reçoivent une aide de la Région et de l'État depuis 10 ans, et peuvent abriter des milliers de logements. Des constructions qui sont, bien entendu, éligibles à l'assurance habitation. D'ailleurs, ils ont été conçus comme un lieu de vie à partie entière, avec tous les services utiles au quotidien.

Des aménagements réalisés en grande partie en zones urbaines

Ces quartiers durables donnent l'exemple au niveau de la conception, de la réalisation et de leur fonctionnement. Ils sont pensés comme un lieu d'habitation et de travail à la fois. On y trouve tous les services et équipements nécessaires, et la population peut développer une vie sociale.


Selon l'Institut Paris Région, parmi les projets rattachés au label national EcoQuartier et au programme « 100 quartiers innovants et écologiques », développé au niveau régional, 42 % sont mixtes. Concernant les autres projets d'aménagements lancés en Île-de-France, ils le sont à 19 %.

Les projets les plus récents témoignent d'une préoccupation grandissante pour les questions liées à l'environnement. La biodiversité est souvent prise en compte au préalable. Ils promeuvent également l'énergie positive et l'économie circulaire, alors que cette dernière était quasi inexistante dans les projets lancés il y a 10 ans.

L'écomobilité est aussi mise en avant. Des bornes électriques, des zones « 30 » pour voitures et des parkings pour véhicules partagés se sont ainsi ajoutés aux pistes cyclables. Des solutions comme le covoiturage ont également été instaurées.

D'après l'Institut, 80 % des projets sont installés en zones déjà urbanisées. Cela contribue à limiter l'étalement urbain.

Leur nombre toujours en hausse en Île-de-France

Selon l'Institut, l'Île-de-France compte 115 écoquartiers fin novembre dernier, alors qu'elle n'en hébergeait que 67 en 2017. La Seine-Saint-Denis en abrite 16, dont les Docks de Saint-Ouen. Cet écoquartier, bâti sur un ancien site industriel, occupe une surface de 100 hectares.

Lancé en 2011, il est prévu d'être terminé en 2025. Le programme prévoit un aménagement immobilier de 878 000 mètres carrés, incluant 5 000 logements, un parc de 12 hectares ainsi que des équipements. On estime à 10 000 le nombre d'emplois qui pourront être créés.


Le label EcoQuartier lui a été attribué grâce à ses différentes solutions écologiques. D'une part, il fonctionne avec un réseau de chauffage utilisant à 80 % des énergies renouvelables. D'autre part, il possède plusieurs espaces verts et privilégie les transports en commun. Enfin, il se démarque par une gestion alternative des eaux de pluie et la performance du bâti.

En tout, les écoquartiers pourront couvrir un espace de 4 200 hectares en Île-de-France. Ils occupent ainsi 15 % de la surface dédiée aux projets de la région, pour 156 700 logements disponibles. Outre la Seine-Saint-Denis, il en existe :

  •  5 à Paris ;
  •  9 en Seine-et-Marne ;
  •  10 dans le Val-d'Oise ;
  •  16 dans le Val-de-Marne ;
  •  17 dans les Yvelines ;
  •  20 dans les Hauts-de-Seine ;
  •  22 dans l'Essonne.