L'Union nationale des étudiants de France (Unef) vient de publier ses chiffres annuels concernant le coût de la vie universitaire dans tout l’Hexagone. Pour cette rentrée, le syndicat a constaté une hausse moyenne de 1,88 % du coût des logements pour étudiant à Montpellier. Ce rapport permet également d’entrapercevoir le problème d’hébergement touchant de nombreuses villes du pays.

Paris est réputée difficile pour un étudiant à la recherche d'un logement. Désormais, ce problème n'est plus réservé aux grandes villes. Le phénomène s'étend aux agglomérations de taille moyenne qui se retrouvent confrontées à une croissance significative du nombre d'étudiants. Il faut dire que les résidences universitaires dont disposent ces villes n'ont pas évolué au même rythme.
Dijon par exemple, possède actuellement 3 600 résidences pour 10 400 étudiants. Le Crous de Rouen, pour sa part, doit répondre à plus de 45 000 demandes avec seulement 5 500 hébergements disponibles.
Ainsi, certaines villes universitaires comme Montpellier affichent une hausse continue du coût des logements dans cette catégorie.
Des initiatives pour orienter les étudiants
Au-delà du cours du marché, le logement se révèle souvent problématique pour de nombreux étudiants à l'approche de la rentrée, voire dès le début de l'été. Les nouveaux bacheliers sont encore plus affectés par ce dilemme. En effet, ils vont quitter la cellule familiale pour la première fois et affronter des situations tout à fait inédites.
Il ne sera pas donc évident pour eux de trouver une solution d'hébergement. Notamment dans des villes comme Montpellier qui accueillera 70 000 étudiants cette année et où 50 % de la population est âgée de moins de 30 ans (ce qui implique que les demandes auront tendance à converger vers le même type de logement).
En vue d'aider les candidats, la mairie a mis en place un espace consacré au logement étudiant. Financé et organisé par la municipalité, cet évènement met à la disposition des étudiants, et éventuellement des parents, des conseillers spécialisés dans le domaine, une documentation bien fournie, des ordinateurs, etc.
Les logements montpelliérains sont plus chers
D'après l'Unef, le logement représente plus de la moitié du budget des étudiants en France. Ce poste de dépense devrait, en principe, inclure l'assurance habitation étudiant. Toutefois, le syndicat ne l'a pas précisé dans son rapport publié récemment sur la vie étudiante et les coûts liés.
L'organisation étudiante a par ailleurs noté une légère hausse du prix moyen des logements étudiants à Montpellier. En effet, les tarifs médians atteignent les 488 euros pour cette rentrée. Selon le syndicat, les offres sur le marché local ont ainsi augmenté de 9 euros par rapport à 2018.
D'autre part, par rapport à la moyenne estimée en province, les étudiants montpelliérains devront également payer environ 35 euros de plus pour leur logement. Néanmoins, ces prix restent relativement abordables par rapport aux tarifs médians de la location dans le privé.
Les HLM font partie des options envisagées par les étudiants à court de solutions dans leur recherche de logement. Toutefois, dans plusieurs villes françaises, les offres dans ce parc réussissent rarement à couvrir le nombre de demandes venant du milieu universitaire.
Dans certains cas, les étudiants finissent même par changer de cursus pour pouvoir s'installer dans des villes plus clémentes et résoudre définitivement leur problème de logement.