Après des années successives de déclin, le marché de l’habitation en Saskatchewan ne semble toujours pas toucher le fond. 2019, en effet, continue à afficher un net ralentissement du secteur de la construction résidentielle de la ville. Mais le dynamisme devrait reprendre l’an prochain pour se poursuivre l’année suivante, à en croire les perspectives de la SCHL, la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

L’expansion du marché immobilière saskatchewannaise se profile à l’horizon après des années de déclin

L'année 2015 a été le début d'une période de vaches maigres pour l'industrie de la construction immobilière saskatchewannaise. Le nombre de permis de construction de logement a même régressé de près d'un tiers sur un an, au troisième trimestre de 2018.

Et plusieurs motifs sont attribués à cette baisse tendancielle persistante quoique la baisse notable de la demande de logements y ait joué un rôle important.

Une tendance qui va bientôt connaître un revirement puisque plusieurs indicateurs économiques ont permis à la SCHL d'augurer une reprise de l'activité sur le marché de l'habitation, dans l'ensemble du pays, à partir de 2020. Celle-ci s'annonce toutefois modérée pour la Saskatchewan, d'après le rapport intitulé « Perspectives du marché de l'habitation : Automne 2019 ».

Une croissance immobilière en déclin durant plusieurs années

Ces 18 derniers mois ont été le théâtre de diverses mises en œuvre de politiques tant provinciales que fédérales au Canada. Ces mesures plus strictes ont quelque peu freiné la croissance immobilière du pays, d'autant qu'il est devenu plus difficile d'obtenir des contrats alors que les paiements sont mal assurés.


La baisse de la demande de logements pourrait aussi expliquer ce ralentissement. Or, il faut dire que plusieurs facteurs y ont contribué, outre les incidences de la réglementation, à savoir :

  • La lourdeur des coûts de construction ; 
  • La hausse des taux d'intérêt ; 
  • L'augmentation de l'assurance habitation qui est toutefois moins influente.

Rien que durant la période octobre - décembre 2018, les permis de construire ont baissé de plus d'un tiers en comparaison avec le dernier trimestre de 2017.

Et le recul est d'autant plus marqué, l'année dernière, dans la ville de Saskatoon avec un niveau plancher du nombre de constructions. De quoi positionner la Saskatchewan en queue de peloton par rapport aux autres provinces canadiennes.

Et la tendance baissière semble se confirmer davantage en 2019. Selon la SCHL, le ralentissement concerne tous les nouveaux chantiers, quel que soit le type de logement à construire.

Pour Saskatoon, par exemple, 1 626 bâtiments ont été bâtis en 2018 pour régresser jusqu'à 1 450 à 850 cette année. Suivant ses pas, la ville de Regina enregistre 425 à 800 édifices au lieu de 1 139 l'an dernier.

Un regain de dynamisme s'annonce pour bientôt

Le rapport de la SCHL, publié tout récemment, s'annonce fort prometteur. De fait, la société canadienne s'est montrée confiante quant à la reprise de la construction et du commerce de logements dans la capitale saskatchewannaise ainsi que dans la Ville des ponts. Et le regain de dynamisme ne devrait pas être passager, mais durera au moins pendant les deux prochaines années.

Certes, la modération sera au rendez-vous, mais l'enseigne est certaine dans ce qu'elle avance, et ce, grâce à l'analyse de plusieurs indicateurs économiques, notamment :

  • Les taux hypothécaires ; 
  • Les taux d'inoccupation ; 
  • Le prix moyen d'un loyer ; 
  • La densité de la population et le nombre annuel d'emplois.

Ainsi, le nombre de constructions de maison est estimé entre 700 et 1 400 à Regina, s'élevant même entre 1 300 et 2 000 à Saskatoon. À savoir, les chantiers d'habitations individuelles et de logements collectifs dans les quartiers nord-est et sud-est de cette dernière seront les plus épanouis au cours des prochaines années.


Principalement dans la capitale provinciale, les collectifs sont mieux soutenus puisque la demande s'accroîtra au niveau des copropriétés en raison d'un coût d'acquisition plus raisonnable. À ce propos, il convient de préciser que les prix d'immobilier seront toujours en légère baisse en 2020.

Concrètement, une maison coûterait entre 290 000 et 300 000 dollars canadiens à Regina et entre 320 000 et 326 000 dollars à Saskatoon.

Il faut toutefois s'attendre à un rebondissement à compter de 2021, à en croire les prévisions d'Heather Bowyer, l'analyste principale de la SCHL.