La branche habitation est particulièrement problématique pour les assureurs français. Rien qu’en 2019, une série de catastrophes naturelles a littéralement fait exploser le ratio combiné. Pour y remédier, les compagnies d’assurance n’ont d’autre choix que de revoir leurs tarifs à la hausse. Au final, les assurés restent les grands perdants de la situation.

En France, les primes d'assurance habitation ont connu une augmentation significative en 2019. Certains assureurs ont même affiché une hausse à deux chiffres à l'échéance annuelle. Rien de plus normal si l'on se réfère au dernier rapport annuel d'activité de l'assurance. Ce document fait en effet état d'un montant de remboursements de 4 milliards d'euros à cause des catastrophes naturelles.
En cause : le climat qui se révèle de plus en plus capricieux. Dans les prochaines années, les particuliers devraient d'ailleurs s'attendre à de nouvelles hausses. En effet, les assureurs sont tenus de répercuter leurs déficits sur les tarifs pour pouvoir survivre.
La sécheresse en haut de la liste des sinistres
Dans le monde de l'assurance, les dégâts liés à la sécheresse sont couverts au titre des catastrophes naturelles. En effet, ce fléau s'attaque à la structure des habitations. Il occasionne par exemple un affaissement de terrain, ce qui peut fissurer les murs et endommager les fondations. En 2019, la fréquence des cas de sécheresse a occasionné un coût total de 735 millions d'euros pour les assureurs.
Pour rappel, des conditions sont à remplir pour être remboursé à la suite de sinistres liés à la sécheresse.
La prise en charge ne sera notamment enclenchée que pour les détenteurs de contrat d'assurance MRH (multirisques habitation). Il s'agit d'ailleurs de la seule offre qui propose une garantie « catastrophes naturelles ». De plus, il faut le concours des autorités locales.
Ces dernières doivent alors publier un arrêté de catastrophe naturelle pour sécheresse. À défaut, les assureurs sont en droit de refuser de procéder à un remboursement.
De nouvelles augmentations en perspective
L'année 2019 a été particulièrement éprouvante pour les assureurs français. Les intempéries du 15 juin font par exemple partie des grands événements climatiques survenus l'an dernier. Le séisme du Teil datant du 11 novembre ainsi que les inondations du sud-est en fin d'année ne sont pas en reste.
Plus que jamais, les assurés doivent s'attendre à de nouvelles hausses de primes. En effet, le rapport d'activité de l'assurance de 2019 déplore un déficit de la branche catastrophe naturelle. Une situation qui perdure d'ailleurs depuis les cinq dernières années. Selon la Fédération française de l'assurance, les cotisations se sont établies à 1,7 milliard d'euros tandis que les remboursements ont totalisé 2,2 milliards d'euros.
Ce cas de figure correspond à un ratio combiné dépassant largement 100 %. Cet indicateur s'obtient avec la formule : (Total des remboursements + Dotations aux provisions pour sinistres + Frais généraux) / Total des primes.