L'heure n'est pas à la fête pour les copropriétaires français. Selon l’Association des Responsables de Copropriétés, les charges ont de nouveau grimpé l’année dernière. Celles-ci ont bondi de +5 % en 2018, soit trois fois plus que le niveau de l’inflation enregistré en France. L’année d’avant, la hausse était de +2 %.

En France, les charges de copropriété explosent

Les frais de chauffage alourdissent la note

Le coût de l'assurance de copropriété a certes progressé de +6,9 % en 2018. Ce sont toutefois les factures de chauffage qui ont pesé le plus sur les charges.

Premier poste de dépense des copropriétaires, le chauffage, qui représente 29 % du coût total, a bondi de +9,8 % entre 2017 et 2018.

Cette envolée est attribuable principalement à la hausse du prix des combustibles. Le fioul a ainsi grimpé de +22 %, contre +12 % pour le gaz.

Même les réseaux de chauffage urbains se sont emballés avec une augmentation de +11 %. L'électricité est la seule source énergétique à peu près stable, avec une évolution de +1,3 % entre 2017 et 2018.

Les charges de syndic continuent de flamber

Même si elles pèsent encore faiblement sur les budgets des copropriétés en comparaison avec les frais de chauffage, les charges de syndic ont tout de même connu une forte progression l'année dernière (+6,5 %).


L'ARC pointe notamment du doigt les honoraires des syndics qui ont grimpé de +5 % en un an. Il faut ajouter à cela la hausse des frais de gardiennage (+2,9 %) et celle de l'assurance (+6,9 %).

À titre de comparaison, le niveau de l'inflation enregistré en France pour 2018 était de +1,8 %. Les Parisiens seront d'autant plus affectés par la hausse des charges que leur facture est 20 % plus élevée qu'en province.

Le contrat-type de la loi Alur n'a pas réussi à juguler la hausse

En 2015, la publication d'un contrat-type dans la loi Alur avait pour objectif de limiter la hausse des charges de copropriété. Malheureusement, la mesure n'a pas eu l'effet escompté.

Et pour cause, les principaux concernés, à savoir les copropriétaires, ne connaissent pratiquement rien à la gestion des biens. On remarque ainsi une envolée des prestations particulières.